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. L'important dans la Vie*, ce sont les gens que l'on rencontre sur son chemin .

4 juin 2008

Bien chers tous, Voici un dernier et ultime petit

Bien chers tous,

Voici un dernier et ultime petit message avant de reprendre la route vers un future oublié et menacant, avant de tourner la dernière page d'un joli conte de fée et d'en lire le terrible et grandiose petit mot "FIN".
Tout d'abord, sachez que je pense bien a vous dans cette fin d'annee scolaire, j'imagine vos angoisses, votre stress pour les examens, je ressens votre envie d'etre en vacances deja et de prendre un bon bol d'air frais, je vois votre agenda plein a craquer, et les airs chauds de l'ete qui chatouille les narines, se languissant lentement...

Ici, tout le contraire voyez vous. Je me sens comme a Noel. Les odeurs, le froid martyre, les epices et les sensations d'un Noel que j'ai vecu ici en Bolivie comme un interminable et chaleureux Ete. L'hiver s'installe pas a pas, de connivence avec le froid glacial et humide venu tout droit de Patagonie. Il fait a peine 15 degrés sur le petit termometre de la maison, mais on dirait un joli 0 tout rond, a cause de l'infroyable humidité de la region. Les gens ouvrent alors les placards, sortant les pulls en laine, les chaussures et les chaussettes oublies, les vestes poussiereuses, les bonnets et echarpes qu'on ne sort pas plus de 10 fois a l'annee...on s'habille comme des vrais clowns et c'est toute la ville qui fait son cirque!! les restaurants se replient, les gens restent chez eux...c'est une autre atmosphere qui s'installe dans le joli Santa Cruz. Moi, pas de chance, j'ai refilé toute mes affaires chaudes et supposement inutiles a mes parents lors de leur petit passage en Bolivie, histoire d'alléger les valises au retour...Mais voila qu'elle se caille les miches la Paulette avec ses petites sandales de gomme et ses vestes printannieres! mwih. Du coup, on se refugie dans les bras des copains et on leur emprunte gentiment leur gros pulls. Et la on se laisse submerger alors par les agreables sensations des hivers francais, les joies de l'enfance, les bonhommes de neige dans le jardin, les cafes de l'apres midi apres l'ecole, le nez plein qu'on renifle sans arret, le vent qui souffle, l'energie qui anime les corps engourdis...une douce nostalgie m'envahie gravement, des emotions que je croyais avoir perdues avec le temps...

" Margaux, je passe te chercher dans 5 min pour aller a la salsa, alistate ya?". 19H. Mon nouveau portable en main (cadeau de mon pere d'accueil apres me l'etre fait arracher de l'oreille dans le bus quotidien il y a quelques jours de cela), je descends les escaliers en courant, ouvre et referme la porte derriere moi et traverse prudement la petite rue "Rio Grande" que j'ecrase plus de 10 fois par jour. Plus loin, je croise le jeune gardien du parking du Super qui comme a chaque instant me lance le plus beau de ses sourires. Je m'eloigne, legere et heureuse, et m'enfonce doucement dans les voiles glaciaux d'une nouvelle nuit cruzeniene. A 3 cuadras plus au Nord, la petite Margaux est la au pas de la porte, et m'attend paisiblement, jouant avec la chaleur de sa cigarette Malboro.  "T'es prete Cramouflette?" A vrai dire, on a deja 15 min. de retard et le temps qu'on arrive, ca vaut plus la peine...en plus avec le froid, c'est la flemme du dimanche qui nous envahit. "Bah qu'est ce qu'on fait alors?" un petit café au Cinecenter, ca te dis pas? Belleza!! =)

Les dernieres semaines ont ete dures et eprouvantes: investie comme jamais a l'unif, je passe beaucoup de temps au travail, remplissant des questionnaires, fabricant des depliants d'informations, preparant des expositions orales...les examens finals sont tous proches deja, le semestre est sur le point de se terminer. Un coup de speed nerveux m'envahit l'esprit et le cerveau, mais la, je ne peux plus me ronger les ongles en guise de passe-stress car ca outragerait de degout les jeunes crucenienne (en plus je viens d'estrenner fierement une jolie manucure frenchy comme on le fait si bien ici dans la frivolité) ni manger un bifidus de Danone car...tout simplement ca n'existe pas! =) mais c'est toujours du stress bien recompensé.
Recemment, nous avons organisé 2 petites foires ouvertes au public de l'université: une en Ethnohistoria qui exposait tous les jolis fruits des nombreux travaux acharnes sur le theme de l'Interculturalite a St Cruz, l'autre sur le Developpement. Avec ma classe, on avait travaille plusieurs bonnnes semaines sur le theme de la pollution en Bolivie, le grand probleme de l'erosion des sols, des Chaqueos, etc. On a donc realise quelques incroyables maquettes a presenter et illustrer lors de la foire, agrementé de quelques petits depliants educatifs ou "pourquoi et comment proteger l'environnement". Pour terminer en beauté les derniers moments de camaraderie du semestre, on est entrain d'organiser un petit voyage champetre au Parc Amboro, un des plus merveilleux site naturel de Santa Cruz, riche d'une faune et flore reelement magique et significative... "A ver como lo pasaremos..." !!

n796675463_3125614_9222Mon temps inter-Unif, c'est avec les copains que je le passe, au cours de Fight Do au petit matin au gymnase, suivi des ateliers de théâtre un peu plus tard...tiens justement, on est entrain d'elaborer une autre oeuvre, mais ecrite cette fois ci. Ca parle de foetus qui tiennent une discussion dans le ventre respectifs de leur maman, alors que celles ci se promene ou font leur jogging dans le parc de la ville. C'est une joli farce, avec de jolies repliques. Moi je suis le foetus philosophe qui fait la morale a tout vent et parle en devinette, il y a aussi un petit fou, un fils a papa, un pauvre mort de faim, et un que l'on va eliminer apres avortement...c'est bien chouette! on rigole beaucoup et on se lache...=)

Le Fight Do, c'est bien sympa aussi...vous savez, ce nouvau genre, tiré du melange entre art martial et boxe! du tire des poings dans le vide, ou plutot sur ton reflet que te rejette le miroir de la salle...contre toi tout simplement, ton petit etre...ca me defoule enormement, plus je pratique, plus mon corps s'addicte. Seulement, j'ai pour compagnie une tripée de jeunes femmes d'une trentaine d'annees, celles qu'on nomme comunement, les "femmes qui s'entretiennent". Alors c'est trop rigolo parce qu'elle parle tout le long du cours de diete, de calories, et se racontent les potins hyper interesants du jour, pialliant aisement comme dans un vrai poulailler...mais je les aimes biieeeeen, elles sont adorables!

De la, mes soirees, c'est chez les copains que je les passe, ou avec Hugo dans la cuisine partagant un delicieux hamburger, ou encore effalée comme une blasée sur le canapé avec mon petit frere regardant avec toute l'attention inutile du monde les jolies niaiseries de MTV. N'empeche que ca fait travailler mon anglais!! sinon 3 fois a la semaine, je vais me dandiner avec puissant bonheur sur les airs chauds de Cuba...decidement, je ne m'en passe pas! la salsa, c'est incroyablement genial...le lieu est accueillant, les profs excellent enseignants, les camarades, joueurs, sympathiques et souriants! quand on commence a avoir un peu plus de niveau, on se rend reelement decoller du sol, entremelée dans cette pure harmonie des corps bouillonnants...j'aimeeee..."demasiado!"

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untitledCette semaine s'est lancé l'ouverture d'un grand evenement culturel a St Cruz: la Foire au livres!! La Bolivie qui est un pays plutot pauvre en terme de literrature peut alors profiter cette semaine d'une reelle mediatheque de dizaines de millions de livres venus de tout horizons de monde, pour petits et grands, et a des prix maudiques! on est allé y faire un tour samedi dernier avec des copains mais on etait vraiment sans le sou dans la poche..."quand tu vas a la foire du livre, faut au moins que t'es 200 bolivianos avec toi...! moi j'economise tout le mois pour pouvoir acheter!" me disait Carlos, enchanté...Ce soir justement aura lieu la presentation du nouveau livre de ma pere, "Jocheando a los petos" qui est le rassemblement de tous ses articles de journaux de la rubrique Economie depuis plus de 8 ans. Je ne sais pas si je m'aventurerai a le lire en entier, mais il doit etre tres bon, si on s'interesse a la matiere disons...De la, demain soir, c'est mon prof d'Oratoria qui presente son nouveau livre de poemes...je suis vraiment fiere de lui, c'est quelqu'un d'excessivement brillant, ouvert, un vrai petit sage et philosophe...il est au courant de tout, en sait plus que la Wikipedia d'internet, s'exprime comme un Dieu avec beaucoup d'esprit, de meditation et de serenité...Avec son crane chauve et ses petits pieds, on dirait un vrai petit bouddhiste. En plus je crois que ma derniere exposition sur le Bonheur lui a plutot plu...alors contenteeeee Paulineeeee! bref, il presentera son libre demain et ce sera un plaisir pour nous d'aller l'ecouter et l'encourager. Tiens! en parlant de presse, livre et pata-couffin, recemment on est sorti dans le journal "El Deber" avec tous les jeunes d'intercambio de St Cruz, ceux qui sont la en echange a St Cruz et ceux qui partent l'an prochain a l'etranger. C'etait rigolo parce qu'une grosse madame a lunettes s'est approchée avec son crayon et son petit carnet et a commencer a nous bombarder de questions... et sur un riche echange de 5min, voila ce qu'elle en a retenu et publié en cequi me concernait = * . " Pauline Baudin, de Francia, resumió con la palabra increíble su experiencia en el país. “Me gustó Santa Cruz. Además, cambié y sé que ahora soy más madura”, dijo. Ca sonne bien pueril non? hahaa.

Ma soeur Fernanda rentre de France apres-demain, il sont tous excités comme des puces dans la maison, surtout mon petit frere qui me lance tout les jours, tres emu "Enfin, tu te rend compte Pauline, dans moins d'une semaine, je vais pouvoir serrer de nouveau dans mes bras ma soeur cheriiiiiiee!" C'est chouette...j'espere qu'on va bien s'entendre tous jusqu'a ce que moi aussi je reprenne mon envol. Pour l'instant ma mere, qui a trouvé (enfin) du boulot est un peu plus agreable a la maison, moins stressée, moins ronchonneuse...bon, elle a juste interdit aux femmes de menages de laver mes vetements, du coup je fais tout moi meme, de la petite culotte aux pulls en laine, mais c'est pas bien grave, parce que ca m'apprend la vie, la lessive, et ca me fais taper la discut' en lavant...surtout que je m'entends tres bien avec les deux nouvelles employées qui aide a la maison...l'une, la cuisiniere est un petit bout de femme d'une 40aine d'annee, plein d'humour et de vie, qui par dessus tout cuisine delicieusement bien, l'autre est une jeune fille de mon age, qui par manque d'argent a du laisser tomber ses etudes et...travailler. On parle beaucoup, souvent un peu de connivence contre ma mere qu'elles n'aiment pas trop non plus, puisque que celle ci se plaint tout le temps de tout...

Mon pere, quand a lui, qui avait eu un serieux accident de voiture en mars dernier a enfilé sa chaussure gauche recemment apres avoir ete dans le platre et sur bequilles plusieures longues semaines..."je vais pouvoir refaire du velo Pauline, je suis trop heureux! le sport, c'est la santé!" hahaa, ca fait plaisir!

Enfin, hier matin, j'ai accompagné Gisela, une amie de la NUR excelente musicienne qui nous avait fait la musique de fond avec son saxophone pour le theatre, au colegio frances pour donner des cours de musique. J'ai tout simplement ADORE ce petit moment partagé avec les gamins et je suis definitivement embauchée pour aider tous les mardis et vendredi matins en raison de la demission de travail de la reel prof de musique. Ce petit college est tellement privé qu'il ne ressemble ni plus ni moins a une grande maison accueillant une bonne poignee d'enfants bilingues, honnetes, curieux et surprenement bien eduqués, generalement fils de diplomate ou d'ingenieur petrolier...Ils parlent tous español entre eux mais le systeme et les cours, jusqu'a l'architecture des salles et la nourriture sont en francais. Par consequent, c'est une chouette petite ambience ou l'on s'y sent bien. Arrivées a 10h, les CM1-CM2 nous attendaient impaciemment. Avec eux, pas plus de 10, on a fait des petits jeux sur la repiration, reconnaissance des notes musicales, puis Gisela a sorti son sax et chacun l'a ecouté avec la plus grande attention, figé sur la chaise, bouche ouverte. Plus tard, en sortant de ma timidité, j'ai decidé que c'etait mon tour de leur apprendre quelque chose... A l'improviste, me rapellant les douces melodies de mon enfance, je commence a chantonner "Buuuble, buuuble-gum", (pour ceux qui connaissent) et les entrainer dans mon air magique au son de Madame la guitarre. On a bien rigolé,  et je crois qu'ils etaient enchantés! "Me alegraaaa!"

avril_2008___Bolivie_P_rou_127Ah oui, quelques mots sur les quelques incroyables jours passés avec mes parents a la Paz!! si si, mes vrais de vrais parents venus tout droit de France comme de vrais petits touristes...hahaa! Je les ai rejoins en avion a la Paz ou nous y sommes resté quelques jours histoire de nous aclimater a l'altitude, puis nous avons ensuite mis le cap sur Copacabana, le lac Titikaka et ses environs, savourant le paysage et les merveilles de la region en velo, a pied, en bus...enormement de jolies rencontres de tous coins du monde, beaucoup d'echanges, quelques tensions egalement! il faut dire que de mon coté, ca n'a pas ete facile quitter mon joli petit St Cruz et faire en quelques sortes la guide et negociante a longeur de journee.Mais finalement, nous sommes partis un peu plus part a la decouverte du pays voisin et ses delices Incas, et ca, ca n'a pu que nous enchanter a nous autres! Restant a Cuzco a silloner pasionnement chaque coin de rue, ce fue un reel coup de coeur! une ville doté d'une histoire merveilleuse qui ne cesse de se perpetuer au fil des ages, une immense ame Incas qui se respire dans chaque recoin, dans chacune des pierres des fondations, et plus encore dans chacun des habitants. C'est beau, c'est limpide, c'est vivant. J'ai vraiment beaucoup aimé. Ici, c'est tellement, mais tellement touristique qu'on t'alpague a chaque instant des que tu as posé le pied sur le trottoir pour te porposer un "Special Tour de la ville et des Incas". Noooo, gracias, no necesitamos, disque! jajaaa. Quelques jours plus tard on se tate a aller faire un tour du coté de Macchu Picchu (maintenant qu'on est si proche), mais c'est tellement attrape nigaut-gringo qu'on prefere l'alternative PISAC, un petit village a 32km de Cusco qui recele egalement d'un magnifique site incas avec ses ruines chamboulantes de tout cotés. Bah on est pas decuuuuu! rencontre avec une folle mythomane peruvienne qui parle parfaitement le francais mais nous colle comme de la glue UHT toute la journnee, nous vendant les merites de ses talents de peintre diplomés aux beaux arts de Paris...haha, on l'oublira pas celle la! la promenade dans les ruines est fabuleusement emouvante et....grande! on prend conscience de cette etrange et glorieuse culture incas zibouillée par les maudits Pizarro et compagnie au 16e siecle. C'est grandiose. De retour sur la Paz, il nous reste 3 petits jours pour relever le defi ou plutot, le reve, de mes parents: gravir un joli sommet de la Cordillere Royal: Le Huayna Potosi d'une altitude de 6080m. Baleeeeeze! seulement pas de chance je tombe bien malade la veille (c'est le changement d'altitude, ca tue) et ne me sens pas en forme pour faire la segonde partie Refuge-sommet. Tant pis, on grimpe tous en compagnie de notre super guide Pedrito avec qui on rigole bien de tout et de rien. La montee jusqu'au refuge est plutot courte mais 'faut pas croire: a plus de 4500m d'altitude deja, tout les 20 metres on s'arrete, enssouflé! (He oui, on est bien plus hau tque le Mt Blanc la!). Arrivés en haut dans le froid supreme et la neige parfaite que je n'avais pas revue depuis plus d'un an, on partage un petite soupe avec quelques canadiens, des suizes, des reunionnets, des colombiens et des españols, se rechauffant comme on peut et partagant nos joies comme notre angoisse de gravir ce colosse d'Huayna. A 6h30 dans l'aprem, on est deja tous au lit! On a la tete bien lourde malgre les medicaments et les thés de coca, la pression est infernale. Finalement,a 1h du matin, les guides nous reveillent deja. Mais papa est beaucoup trop faible, una barre terrible qui lui clou le front, des envies de vomir...Laura et moi, c'etait deja prevu, on ne monterait pas jusqu'en haut part manque d'entrainement. Du coup, ma mere, grande courageuse, se prepare seule avec Pedro...je l'accompagne jusqu'au depart lui faisant mes adieux comme si c'etait la derniere fois que je la serrais dans mes bras. A 1h30, armés comme des boucs avec leurs piolets, leurs crampons et leur cordes, c'est une guirlande de petite lumieres bleues et blanches que je vois defiler dans les profondeurs de la nuit noire et l'immaculation des neiges eternelles, sous le regard serein d'une lune pleine a la perfection. C'est tres emouvant!! Alors nous, les 3 uniques pomés restés dans le refuge, on attend paciemment, le retour des guerriers. 6h du matin, deja l'aube se pointe. Et les guides, munis de leur jumelles collées aux yeux attentifs crient soudain: "Ils sont la!". En effet, les premiers redescendent deja, et on s'enthousiasme, ivre de bonheur quand on s'apercoit que ce sont Pedro et maman qui s'approchent, en tete, d'un bon pas dynamique de refuge, sans l'ombre d'une fatigue, et on croit meme deviner l'esquive d'un sourire...Si vous saviez combien on etaient fiers de pouvoir les feliciter, les serrant fort dans nos bras comme s'ils revenait de guerre! "Oye, es una campeona tu madre Pauline!" me lancait les autres montagnards arrivés quelques heures plus tards, epuisés... "He oui, je sais, haha" . Certains m'expliquent qu'ils n'ont pas pu aller jusqu'au bout, d'autres qui ont failli tomber dans la creuvasse, ou d'autres encore qui ont vomis tripes et boyaux en cours de chemin...l'altitude devait etre insupportable! Mais deja je regrette de ne pas avoir accompagner ma mere dans cette fabuleuse et epique aventure..."T'inquiete pas Pauline, nous on a deja un certain age et on sait que aujourd'hui ca aura été la seule opportunité de realiser ce reve, mais toi tu as toute ta vie pour grimper un 6000!" me rassurait ma mère, un sourire fatigué jusqu'au oreille. Plus tard, de retour sur la Paz, nous avons fait les derniers achats, dernieres petites promenades dans la bruyante et inconcitionnelle capitale economique de la Bolivie...Moi qui avais le blues les premiers jours avec l'envie de rentrer a St Cruz, a present je voulais rester ici avec mes parents et toute cette chouette ambiance...LOCOOOOO! Chers parents, chere soeur, encore un  grand merci pour ces inoubliables instants passés ensemble dans un si merveilleux coin du monde...Espero que hayan llevado lindos recuerditos del viaje y de America Latina, sin olvidar que Bolivia no es solamente La Paz con sus indigenas acompañados de sus llamitas en el tremendo frio...

n796675463_3125979_1708Pour finir, non je n'oublie pas...presque 10 petits mois sont passés (DEJA!), 40 semaines, 300 jours, 7200 heures...mais ca passe PAF!comme ca...deja une bonne poignee d'etudiants rotary nous ont quittés...Megan, Maddy, Harley, Lizzy, Josh...'Miss you!

Je sais qu'a present, il ne me reste que quelques petits 20 jours a vivre passionement a St Cruz...je ne realise pas, vraiment, combien le temps peut il etre aussi malingre et espiegle. Deja on me lance des "Noooo, quedateeee!" a toutes volees et Dieu sait que je pourrais construire ma vie ici tant j'aime et tant je m'y sens bien, mais...ca, ce sera une nouvelle histoire, un nouveau projet, un autre avenir! Pour le moment, la routine est tellement belle, les amitiés tellement fortes, les horizons et les reves tellement grands...a tel point que je ne me sens meme plus francaise, mais tellement...differente!

Deja je dois vous laisser, le devoir m'appelle. Vous m'excuserez pour les photos, mais depuis que mon appareil est malencontreusement tombé dans la piscine lorsque une sacrée bande de voyous m'a jeté toute habillée sans se rendre compte que je tenais prestement lappareil dans les mains hahaa) , je n'ai presque aucune photo, de rien... Allez, cette fois ci, je vous dis a la prochaine, en vous souhaitant une belle fin d'annee scolaire, beaucoup de courage et de reussite, ainsi qu'un treeeeees joli Ete pour vous faire rever et......bronzer! hahaaa

Je vous embrasse tous bien fort y los quiero un montonnnn! Pow*

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19 mai 2008

Bien le bonjour a tous =) Meme pas une minute que

Bien le bonjour a tous =)

Meme pas une minute que m'accorde le foutu temps pour vous emporter au large d'une intrepide et nouvelle aventure bolivienne...mais juste une seconde pour vous faire partager quelques petites images beaumées d'amour et continuer le voyage...=)

Je pense a vous*

n500567413_906786_7216 Un mercredi soir, petite cena rotarienne, delires entre inter-cambitas...Elisa, Megancita, Pow, Piou-piou- Cramouflette y Mia.

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. Cumple de Melissa, hermana de Carlos =)

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. Familia en la Paz...!! increible...

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. Mes adorées, la grande famille...mes "inter-cambitas"!!

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. Cumple de Claudita, charla en la cocina con el papa mula de borrachooo,un chiste realmente, wajaa pero bueniisima gente!! un taquirari a la guitarra...on essaye tant bien que mal de fredonner du Tryo..dur dur!

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. Viernes 23 de mayo: feria de la Interculturalidad en Santa Cruz
Enfin notre travaille porte ses fruits!! entouree de mes tres cheres compañeras, en chemise de la chiquitania...orgullosas y chochangas! jejee

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Las chicas con el profe de Oratoria...vamos Oscar!! wajaa toriiisima esta foto, salen divinas =)

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. Ahi con Andrea y la Blancura colgate total, wajaa...despues del 2do parcial de Oratoria...con los heladitos y la cerveza! wajaaa las amo muchooo amiguitasss!!

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Sabado 26 de abril: En St Miguel, pueblito de la Chiquitania, con el grupo de teatro TAO para dar la representacion de la obrita "Mision de Bochilo de Koch" : Daniel, Andres, Pow, Gisela, Yasmina y Jimmy...y Gabrielaaaaaa! =)

30 mars 2008

Le bonjour a tous, chers aimées de France...les

Le bonjour a tous, chers aimées de France...les nouvelles de Bolivie reviennent, fraiches et plus qu'immenses, apres des jours, des semaines et des mois d'absence, je me sens l'oreille tirée par le Besoin qui gronde a grands cris, outragée par le Temps qui me mene par le bout du nez, et le Quotidien qui me coupe de tout. Plus que tout, ces derniers temps, je me suis totalement laissée allée par les evenements, tout passe si vite, tellement vite...c'est a peine si je me leve que je me mets deja en pyjama. Et entre temps, se sont des tonnes entieres de milliers de choses magiques qui se sont realisées. Petites, grandes, productives, innovantes, ennuyeuses, simples, complicadísimas...c'est a chaque instant une petite surprise! Aujourd'hui, j'ai voulu faire un petit break. En pause. Petit recul. Petit zoom. Mise au point. Je crois que c'est important de ne pas oublier d'ou l'on vient et de se remettre dans ses conditions parfois.

Apres plus de 7 mois de vie intense ici a Santa Cruz, j'ai pris racine comme jamais dans cette immense et incroyable ville, les coutumes et manieres de vivre me collent inevitablement a la peau, je me sens plus que chez moi, heureuse, en plein apprentissage quotidien autour de gens que j'aime et qui font bel et bien parti de ma vie. Quand je me suis regardée dans la glace hier au soir, j'ai pris conscience a quel point je m'etais metamorphosée. Pas seulement physiquement, mais plus que tout, interieurement. Vivre ailleurs t'ouvre un autre champ de vision du monde, ta facon de vivre, de penser, de t'exprimer s'altere, tu adoptes de nouvelles idees, d'autres points de vue, enfin de nouveaux sentiments te naissent au fond du coeur. Etrangement, le fil de ma petite vie actuelle n'a rien a voir avec celui sur lequel je deambulais les premiers mois. Je ne me sens plus touriste, ni petite fille, encore moins " d'echange Rotary" mais simplement jeune cruzenienne etudiante. Et par mon plus grand bonheur, on ne me demande meme plus d'ou je viens, car on me croit habitante sure de Santa Cruz! Ma nouvelle patrie, l'autre moitié de mon ame, ni plus ni moins j'aime cet endroit, ces gens et cette Vie, et Dieu sait que pour rien au monde je ne repartirai!

Bon, procedons par procedure. J'ai a vous conter les deux petits mois de fevrier et de mars, pas vrai? alors vous etes prets? fermez les yeux quelques secondes, respirez un bon coup et imaginez vous de l'autre coté de la terre dans la chaleur d'un bel Ete bolivien. YA? VAMOS CARAJO!

Apres les beautés demenciels du Carnaval, je suis rentrée a l'Université NUR, en Relations Internationales. Rien a voir avec le college. La bas, c'est tout petit, tout le monde se connait car on est pas plus de 200 etudiants, on rigole beaucoup mais on travaille beaucoup aussi. Sur les 5 matieres que je mene, 3 sont absolument passionnantes: Oratoria,qui m'apprend les techniques pour s'exprimer a un public, Ethnohistoria de Bolivia qui m'enseigne un paquet sur les civilisations Incas et actuelles, la conquete espagnole et jesuites, et enfin Developement et Environnement qui me replonge dans mes convictions d'ecologiste parfois oubliée. Dans ces 3 disciplines, il y a une participation enorme, un super contact avec le prof, beaucoup de confiance, de dynamisme et de bonne humeur entre les eleves...Faut dire qu'on est jamais plus de 15 par salle, alors c'est parfait! 

Les autres matieres sont purement teoriques, regretablement. Du coup, j'ai l'impression de n'apprendre comme on dit ici "ni mierda" car le prof, etre humain tres interessant en soit, n'a aucune pedagogie en termes d'enseignement. Il debite son monologue de 2h assis tranquillement sur sa chaise, la quarantaine d'eleves a moitié endormie qui ne manque pas un moment pour sortir fumer une clope, passer un coup de fil inutile ou manger un petit truc a la cafet. Tiens au dait, ca c'est rigolo, la folie des portables... Des qu'ils sonnent, ils decrochent de vive voix, se levent, sortent du cours comme si de rien n'etait et reviennent au bout de 5 minutes, tranquilou. Et y'en a toujours une dizaine comme ca qui se font plus ou moins remarquer...meme les profs s'arretent en plein discours pour repondre a leurs appels! Au niveau des horaires, c'est tous les jours de 7h a 11h, puis de 5h a 7h le soir. Au debut, j'etais bien embetée avec ce petit pont dans l'aprem, mais finalement, ca passe tellement vite que j'ai toujours quelque chose pour le combler...

Un peu plus tard, au cours du mois, j'ai fait la connaissance d'un africain-camba, premier negrito que je rencontrais dans Santa Cruz. Il me rapellait tous mes bonheurs africain, jusqu'a l'odeur de sa peau. On se croisait toujours dans les couloirs de la NUR et me faisait un enorme sourire. Je savais qu'il deviendrait plus tard un de mes meilleurs amis...mais jamais mon prof de theatre! Car oui, Andres s'occupe du groupe de theatre de l'Unif. Avec tout le plaisir du monde j'y suis rentré des que possible et on a commencé, avec les 5 autres adorables jeunes du groupe, des ateliers d'enfer comme j'adore qui se rapprochent a la fois du cirque, comme du yoga et qui me permettent plus que tout de me defouler, de me retrouver avec le petit clown qui semblait s'etre enfoui en moi et de le faire copains avec tous les autres... Actuellement, on est entrain d'elaborer une petite oeuvre sur le theme de la tuberculose pour sensibiliser les enfants aux risques de cette maladie. Ca prend beaucoup de temps j'avoue, entre s'occuper des costumes, faire des recherches, repeter, faire la Pub dans la ville, graver les voix a la radio, prendre les rendez vous, rediger les lettres d'avis, etc. Finalement, ca a pris une ampleur folle et Andres nous gere comme de vrais petits professionels en tournee. De mon coté, assez investie, j'ai crée des tee shirts a nos noms pour nous rassembler et donner plus de sens au groupe que l'on forme. Mercredi prochain nous donnerons notre premiere representation dans la Fondation ou je travaillais les premiers mois. Je suis vraiment trop contente! egalement, je suis entrain de negocier pour qu'on presente notre oeuvre dans mon ancien college Uboldi et on a encore plusieurs autres rendez vous sur la liste.

Vraiment j'adore et on se bidonne tout le temps car tout est pure produit de notre imagination, on a des millions d'idees toujours, qui viennent et repartent puisque on se base sur l'improvistion. Daniel c'est le poumon, le petit protagoniste, Lulú le bacille de Koch qui vient contaminer , Gabriela et Yasmina sont les supers-Heros qui delivreront tout et moi le mechant virus. Oh! combien je regrette de ne pas pouvoir tout vous raconter, mais je crois que tout cela suffit deja pour vous donner une idee de ce que je vis. 

Au cours du mois, je me suis donc formée a la jolie vie etudiante: Nouveaux amis, nouveaux trajets, nouveaux objectifs...quelle joie de pouvoir decouvrir autre chose quand la majorité des autres etudiants d'echange restent au college, vivant egalement certes de jolies choses puisque la PROMO, equivalent de la Terminale en France est plus que fondamentale ici, remplie de voyages, de moments forts, de grandes amitiés entre chaque eleve avant la separation universitaire...

J'avoue que je ne vais pas toujours a mes cours, surtout quand tu croises toujours quelqu'un a la Cafet´ ou dans les couloirs qui t'invite un petit cuñapé, une partie de cartes ou un tournoi de ping pong dans le hall. Mais ce qui est bien quand meme c'est que peu importe l'heure, puisque tu travailles pour toi, tu arrives quand tu veux, a tes risques et perils. Parfois, je rejoins Andres dans le bureau du theatre pour regarder un film, ecouter de la musique ou philosopher pendant des heures sur tout et rien. J'oubliais de preciser que la NUR est une université fondée sur les principes de la religion "Baha'is",c'est a dire que l'on y apprend la solidarité, le respect, l'ecoute et el service a son prochain. Par consequent, il est demandé a chaque eleve de realiser 1000h de service a la communauté au cours de l'année en s'associant aux projets sociaux de la NUR ( campagne d'analphabetisation, cours d'ordinateur a enfants pauvres, montage d'une bibliotheque, etc). J'aime beaucoup cette facon de travailler, ce serait une forme de service civil chez nous en quelque sorte mais plus que cela, il en crée comme une onde, une ambience au sein de l'Unif et au coeur meme des eleves. J'aime!

Comme toujours dans la routine d'un etre humain, je m'en vais sur les coups de 19h cahiers chargés dans les bras, attendre mon bus 72 au coin de la rue. Je n'oublie jamais d'acheter une delicieuse sucette-saveur-chimique-framboise a la gentille petite veille Cholita qui jour pour jour est ici, vendant ses babettes de pacotille a la meme heure pour gagner le meme pain. Je sors ma piece d'1 peso toute prete a etre deposée dans la main du gros chauffeur et c'est parti pour 30 minutes d'etouffement dans le trafic des heures de pointe et la folie des etudiants crevés qui rentrent chez eux se precipitant sur le premier siege libre avant de se faire serrer dans la terrible masse gluante. J'adore cette routine, en soi similaire mais toujours differente.

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Ensuite, le mois de fevrier a été riche en sorties culturelles, si peu existente a Santa Cruz. Regretablement, les cruzeniens preferent verser leur argent pour aller boire dans la rue avec les copains, (la fameause "Chupa") ou aller voir un defilé de mode des "magnificas" que pour aller louer les delices d'une oeuvre theatrale ou d'un fabuleux concert de musique africaine. "Les gens sont tres frivoles, m'expliquait mon pere, et c'est pour cela que Santa Cruz n'est pas plus developpée". Mais cela fait partie de la culture et "tiene su encanto tambien".  Cependant, de mon coté, j'essaye de savourer chaque occasion: Spectacle humouristique au Chaplin Show, excellent, TRACK, le meilleur groupe de rock bolivien en acoutisque a SC, exposition photographique dans les rues, festival du ciné francais, exposition sur le bois a la EXPOCRUZ, etc.

De la, le travail a la NUR est devenu de plus en plus grand, plus en plus prenant et les apres midi, au lieu d'aller pouvoir bruler quelques calories au Club, je rester collée a l'ecran du PC pour rediger mes questionnaires et preparer mes expositions. Quand on se prend des 15/15 et qu'on vous encourage parce qu'on vous dit que vous maitrisez super bien la langue, ca donne envie de donner plus encore et de tout faire peter! Sinon, j'ai suivi un cours de photographie avec quelques amis et un amour de professeure venu tout droit de Buenos Aires (attention!). Je ne vous parle pas de son accent avec la fameuse "Che", c'est adorableeeeee! au dela des amitiés que j'ai pu nouées et des bons moments passés ensemble, j'y ai appris un millions de truc, plus que tout dans la technique de cette incroyable invention qu'est l'appareil photo.


Mi-mars, je suis retournée a Concepcion, un petit village de campagne dans le Nord Est du departement, qui fait partie de la Chiquitania, c'est a dire tous les villages qui ont ete colonisés par les jesuites au 17e siecle. Part leur joli folklore, la singularité des eglises, la perpetuité des traditions, tous ces petits villages de la zone ont ete declarés Patrimoine de l'UNESCO en 1990 et son bourrés de richesse a analyser d'encore plus pres. Justement, en Ethnohistoria, nous avions un projet d'etude d'un de ces villages. Moi, plutot sceptique par le poids et l'ampleur du projet je m'etais deja mis de coté...mais 2 de mes camarades Dyana et Blanca m'ont m'y le fil a la patte et m'ont embarquées dans l'aventure, profitant du pont de la Semaine Sainte. Ce fut vraiment.....les meilleurs moments du mois! on y a vecu toute une epopée! ca commence avec le bus qui s'embourbe, puis l'heureuse rencontre d'un cousin de Dyana qui nous porpose de nous emmener a notre but si o naccepete de monter a l'arriere de la camionette sur les paquets de viande sechée et d'habits...on demande pas mieux! puis on arrive chez le grand-pere que Dyana apelle drolement son "viejingo". Et la, y'a toute la jeunesse de SC qu ise ramene pour faire la fete a la campagne...du coup, on a pas vraiment pu travailler serieusement, mais on a tout vecu a fond, les tradicionelles procesions religieuses du village comme la fete et les inombrables rencontres...Les photos sont la dans l'album du mois =)

Sinon, toujours par ici, par la, profitant de la belle Vie, decouvrant, savourant...je ne sais meme plus distinguer l'interessant a vous raconter du non interessant. C'est la routine qui prend le dessus!

 

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1 février 2008

Youhhouuuuu =) A peine je pose les bagages plein

n1477050060_4759_6932Youhhouuuuu =)

A peine je pose les bagages plein a faire craquer les dentures que je me precipite sur ce cher maitre d'oeuvre electronique pour vous faire partager les ultimes et fraiches nouvelles boliviennes du jolie mois de janvier.  Je reviens donc d'un magnifique voyage, ce fameux Tours de Bolivie que nous a gracieusement offert le Rotary, le coeur sur la main. Quelques 12 grands et merveilleux jours traversant les moindres recoins du pays, d'Ouest en Est, une nouvelle porte enfin ouverte sur cette soi disant "autre" Bolivie. Alors vous etes prets? au passage, revisez bien vos bagages, n'oubliez pas d'emporter de bonnes baskets pour la promenade aux cascades de Tarija, un bon manteau triple rembourrage pour affronter le froid glacial de Potosi, une bonne paire de lunettes de soleil pour ne pas se cramer les yeux aux salars de Uyuni, un petit jeux de cartes pour partager des fous rires entre amis, vos pillules contre le redoutable "Sorroche", le mal de l'altitude, une carte de Bolivie que vous trouverez en premier article de ce blog pour localiser les destinations et puis surtout...rechargez bien les batteries, faites le menage dans votre coeur et votre esprit pour laisser entrer la pure energie a chaque instant durant ce voyage. (si vous voulez je vous prete un balai =)

Bon alors, on est paré. On sort un soir de samedi plutot festif puisque on a passé l'apres midi a preparer la venue de la chere et alegre Reine du Carnaval de SC a la maison, j'ai nommé Gloria Mariana, fraiche comme une rose dans son leger tutu noir a paillette et son serre tete a plume digne des grands cabarets parisiens. Au milieu des taquiraris de folie (danse typique de SC) qui font deambuler des dizaines de jolis gens dans le jardin, on se faufile hors du brouhaha, lancant des bisous pelemele et des aurevoirs de la main a qui les recevra, on chausse les chaussures, hisse le sac a dos de bonne randonneuse savoyarde et en avant la tambouille. La liberté du grand large nous attend enfin! Al'aeroport, c'est l'excitation totale. On retrouve tous les freres et soeurs du monde, ces precieux amis du Rotary avec qui on partage les moindres miettes du gateau.

Premiere destination: Sucre, la fameuse capitale tant contestée! car oui, detrompez vous, ici, on le crie, avec autant de desesperation que d'acharnement, on le tage sur tous les pans de mur, "SUCRE PLENA CAPITAL !!" et La Paz n'a rien a y voir, bien que certes, elle y soit indiquée comme capitale de Bolivie dans tous vos manuels geographique,n'est ce pas? Bref, bienvenue a Sucre, petit village pittoresque planté au milieu d'un climat sec et orangé, cabossé au milieu des eternelles collines. Ici, on monte, on descend...decidement, on cherche le plat de SC! A peine arrivé, ce sont les portes de la "Casa de la libertad" qui s'ouvrent a nous. Un sympathique jeune petit guide avec son fort accent sucreniens nous explique toute les aventures fantastiques de la vieille amie Bolivie. C'est fort interessant! mais a peine on a le temps de poser nos interminables questions qu'il faut deja remettre le cap sur Dinoland, non pas le parc d'attraction bie nsur , mais le musee paleontologique ouvert il y a de ca quelques courtes annees depuis la decouverte d'etranges traces de dinausaures lors d'un deblayement de terre pour fabriquer du ciment. Certes, ce joli petit musee m'avait tout l'air d'un gros canulard-attrape-tout-risque-touriste-si-j'y-suis mais apres d'amples explication methaphysique, j'ai pris note, reflechi quelques instants, partagé mes idees et tout compte fait OUI, OUI, OUI c'est extraordinaire, nos amis les dinausaures ont vecu en Bolivie!!! Apres cela, on est alle manger un bout accompagné de fous rires et discussions interminables puis on est sorti danser au meilleur boliche du village.

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Le lendemain, au petit matin, c'est direction Tarabuko, la plus grand marché textil de Bolivie. La, ce fut le depaysement total. Je me suis retrouvée au milieu du parfait stereotype bolivien, avec les milliers de petites bonne femmes colorées, leurs jupes envasées de velours serrées a en mourir jusqu'en haut de la taille,  leurs deux immenses tresses noirs dansant avec souplesse dans le dos goulu, le chapeau rond porté avec elegance sur la tete, trainant les mules chargés de bois et de tissus par milliers. Ici, on les apelle les Cholas. A SC, elles se balladent toujours avec leur brouette regorgant de fruits et legumes a vendre a la volee, desservant chaque petites rues du centre dans la chaleur de l'apres midi. Deja on se precipite sur les bonnets en peau d'alpaca (le cousin du lama), les gants, les grands tissus colorés faits mains, les petites flutes de pans, les pulls contre le froid avec tous pleins de chouettes motifs, etc. Deja les yeux n'en peuvent plus de tant de malingres petits tresors a savourer, tant de beautés reunies en parfaite harmonie. On veut tous ramener. Apres un bon "Picante de pollo", le plat le plus typique de Bolivie, (poulet, riz, chuño avec une bonne sauce picante qu'il faut savoir apprivoiser, huuum!) on monte dans le bus qui nous emporte deja dans les delices de la 3e expedition: Potosí.

Sans doute ce precieux mot ne vous est pas etrangé a l'oreille car il revele deja ses incroyables caracteristiques. Il s'agit non seulement de la ville la plus haute du monde a 4600 m. d'altitude, mais egalement de la ville qui a heritée du froid le plus glacial! Je ne saurais vous dire la temperature moyenne, mais je peux vous dire en revanche que j'ai dormi avec mon pull, mon manteau et mes chaussettes en plus des triples couvertures que m'offrait le lit de l'hotel! Egalement, au 18e siecle, Potosi etait la ville economique la plus importante du monde grace a la richesse que rapportait son fameux "cerro", une espece de grande colline pointue foisonnant de plomb, d'argent et de zinc a l'intarissable. Actuellement, ces mineraux continuent d'etre extraient par plus de 15000 mineurs qui travaillent sans cesse jours et nuits dans les entrailles de la bete pour etre ensuite exportés en majeur partie aux Etats Unis et Belgique. Inevitablement, apres une bonne nuit de sommeil, on a chaussé les bottes, le casque, et tout l'attirail du petit mineur pour aller inspecter d'un peu plus pres les lieux. Mais en plus d'etre effrayant, c'est vraiment passionnant! Il faut savoir que les habitants de Potosi continue de croire dur comme fer aux Dieux Incas qu'a eu tendance a effacer la conquete español en imposant son fameux et fastidieux Jesus Christ. Chaque jour, ils ont donc une petite pensee pour chacun de leurs 3 Dieu. Celui du Ciel, qui est aussi celui des catholiques, la Pachamama, autrement dit la Mere Terre, et enfin le Tío, le Dieu de l'enfer, de sous la Terre. De la, on dit alors que les deux derniers sont passionnement amoureux et que du fruit de leur amour, ils fertilisent la terre. Ainsi, lorsque meurt un minier, on pense que la Pachamama a faim et qu'il faut la nourrir pour la contenter. C'est alors que la coutume veut qu'en juin on sacrifie un lama, que l'on verse son sang sur les portes des mines et qu'on entere le reste, les os et la chair en offrande a la Mere Terre. Quand au Tio, representé par un petit diable nu au fond des mines, on lui offre regulierement de l'alcool que l'on verse avec foi sur son penis, sur mains puis sur ses yeux, on lui ensuite offre une cigarette qu'on enfonce entre ses levres et qu'on allume, se laissant consumer doucement, puis on le soupoudre d'innombrables petites feuilles de Coca, cette fameuse plante addictive que les mineurs et tout autre travailleur de l'Occident a coutume de macher jours et nuits pour lutter contre la fatigue, la faim et l'ennui. Au passage, on en prend un peu pour nous donner courage. Dans les mines, il fait tres sombre, on entend au loin les explosions de dynamite, la course folle aux mineraux. On offre a ceux qu'on croisent les cigarettes, l'acool, les biscuits et les petits sachets de coca qu'on avait acheter auparavant. Certains nous les arrachent des mains avec ciolence et s'enfuisent comme des voleurs. "Baah! tous des drogués!" aurait sorti ma mere, definitivement contre la coca comme la majorité des cambas de SC qui haissent les collas et toutes formes de coutumes des habitants de l'Ouest. On reste se ballader quelques instants dans la jolie ville glacée, on se demande comment l'homme a t'il pu construire une ville aussi developpée a plus de 4000m d'altitude et dans un froid pareil puis on decide de lancer l'operation radiateur, rester coller les uns contre les autres a chaque instant! on rigole bien...surtout lorsqu'on reste enfermés dans le jardin du musee de St Therese avec Julien et qu'on s' improvise un chouette concours de lancé de noyaux de cerises que j'ai forcement...perdu.

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Hum, bref, ceci etant, depechez vous car le bus nous attend deja pour rejoindre Uyuni, vous savez oui, ce fameux desert de sel, si blanc, si magique, cette parfaite methaphore de pureté qui vous fout les larmes aux yeux avec toute l'energie qu'elle recele et qu'elle t'offre, si genereuse...une amie m'avait expliqué que le type qui est allé sur la lune la, heu...Neil amstrong non? un truc comme ca...et ben 'parait que quand il est arrivé et qu'il a regardé la Terre de tout la haut, il s'est dit avec autant d'etonnement que de joie" 'ptain c'est quoi ce truc qui brille a foison la bas, tellement brillant que j'ai l'impression de m'y voir dedans comme dans un miroir!"  et bien le voici, le voila, ce fameux Salars de Uyuni, le plus grand (avec ses 10 000km2 de surface), le plus touristique, le plus beau du monde, vous avez enfin le pied dessus! Profitez! Avec les pluies de la veille, la terre blanche est recouverte d'une fine couche de fraicheur qui trempe les chaussures mais rejouis les plus enchantés! quelques photos, des sourires qui n'en finissent plus...le soleil est bien la, par chance, enlacant nos peaux deja salées. On ne s'attardent pas car plus de 100 km nous attendent en voiture pour atteindre la fameuse "Isla del pescado" ou y vivent quelques habitants heureux. C'est un bout de terre jonché a quelques 3600 m d'altitude, et peuplé des plus majestueux cactus comme vous n'avez jamais vu. Un ciel d'un bleu a toucher le paradis qui s'harmonise a l'infinie perfection  de la blancheur du sel et du vert turquoise de sa vegetation. On se ballade, on se gonfle d'energie, on savoure la beauté du lieu. Plus tard, on prend le repas sur des tables et des chaises de sel, on goute a la saveur du sel avec nos pieds nus, on prend des bains de soleil energisants, puis deja on nous fait monter sur le toit des voitures pour le chemin du retour. C'est long, tres long, mais beau, trop beau! Le bonheur a l'indicatif! =)

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Une petite et delicieuse semaine est deja passée quand nous devons retrouver la capitale pour prendre l'avion qui nous transportera jusqu'a la Paz. Quel incroyable depaysement! je me sens comme a New York (bien que je n'y suis jamais allée), on marche dans une grosse cuvette bruyante et peuplée de petits gens qui court, etouffé de grands buildings colorés de stupides publicités et de montagnes pointues gigantesques de petites maisons a l'infini. C'est sympa mais on se sent vite oppressé! on visite un chouette musee avec un chouette guide, on fait quelques chouettes achats pour les souvenirs et les petits cadeaux puis on rentre a l'hotel, epuisé, mais bien heureux d'accueillir la petite nouvelle d'intercambio de Nouvelle Zelande. La pauvre, elle ne pige pas un mot d'español, j'essaye de lui parler un peu en anglais, mais rien ne me sort a part ce que j'entends a longueur de journee, les inepuisables " Holy shit", " Fuck you" ou encore " Son on a bitch" !
On passe encore une super soiree au restaurant, on goute enfin a la succulente truite du Lac Titicaca (qui se trouve a 2 petites heures de la ville) pour changer un peu du poulet de SC! elle est "Ricíiiisima!" comme on dit toujours ici. Pour l'anecdote, on nous a meme servi du comté, quel bonheur, ca faisait 5 mois que je n'avais pas manger de fromage! il manquait plsu que le vin, le pain et le boursin pour se la jouer pure french =)

Bref, le lendemain, c'est direction Copacabana, une super jolie ville au bord du lac Titicaca. Il faut savoir que celui ci est divisé en 2, que se partage les territoires du Perou et de la Bolivie. C'est le lac le plus haut du monde, et son nom vient du Quechua qui signifie "Lac sacré". Autour de ce lac, on remarque qu'est restée tres marquée la culture incas et la simplicité de vie des habitants est incroyable. Copacabana est une ville balneaire tres touristique, on y croise beaucoup de gauchos en cette saison (les argentins), en fait c'est un peu le St Tropez de France comme disait Romain. Jusqu'a la place centrale on remonte une rue remplie de petites etoffes de bijoux, objets souvenirs...beaucoup de hippies immigrés y resident, vendant leur charmant petit travail. On s'arrete, on discute, on marchande...cette rue est vraiment belle et animée, avec le soleil qui caresse la peau, il y regne comme un doux parfum d'harmonie. J'espere que ca vous plait? De la, on rejoint le lac, immense, majestueux, un petit bateau a moteur nous emmenera jusqu'a la "Isla del Sol" pour y passer la journee de demain. A peine arrivés qu'un groupe de petite cholas en sandales de pneus nous abordent, nous tirant par les manches des vetements " Comprame, comprame señora!". Elles vendent des petits bracelets bresiliens aux couleurs de Bolivie, des rigolos lamas en paille, et des tonnes de colliers qui representent le Dieu soleil des Incas. J'esquive deja et tente de jouer avec elles, mais elles connaissent bien le touriste, elles le cotoient et le manient tous les jours, elles ont n'ont deja vu defiler des millions des comme nous et il n'est donc pas facile troquer le travail quotidien poour nourrir le ventre avide contre quelques minutes de divertissement et d'explosion de rires avec des touristes de passage. On fait une super petite trotte jusqu'a l'hotel qui se trouve en haut de la crete. Pablo le guide nous enseigne les tresors et le patrimoine de l'ile, nous montrant les cultures de patates et d'haricots en terasses, les plantes medicinales,  le mate de monia que l'on boit en tisane, etc. On dirait un peu le Perou ici, les quelques habitants vivent de ce que leur offre  la terre et les ephemeres passants. C'est un lieu magique, rempli d'une ravivante energie. L'hotel qui nous accueuille, tout juste construit donne une vue imprenable sur le lac et ses horizons. Malgré le froid, on reste des heures là, a savourer le panorama et saluer le bon vieux soleil. A 7h, au petit matin, si vous en avez l'envie, suivez moi, je m'apprete a aller marcher un peu dans les environs. Il y a tellement a decouvrir ici et beaucoup a s'en mettre dans les poumons, le coeur et l'esprit! =) Plus tard, les petites filles apprivoisées, on joue beaucoup avec elles, bien qu'elles restent assez sauvages. La voyage continu, il faut deja repartir pour rejoindre le continent. Quelques photos, quelques achats et Viouuh! tout le monde sur le bateau. La, Shirley la mono' a un coup de speed et nous entraine tous sur cet abrupte sentier qui mene au cimentiere tout en haut de la montagne. Plus on monte, plus la vue est incroyable. Ca fait des heureux, mais certain on le vertige et ne touche pas le bout. Mine de rien, l'air nous manque a presque 4000m, on s'arrete bien tous les 20 metres, essouflés. Mais quel prix faut il payer pour obtenir ce qui nous attend a l'arriver? nos pupilles sont innondée du divin. "Hermooosoo!" qu'on s'ecrit en choeur. On papote, on savoure, on deguste et deja on se retrouve a la Paz, au milieu de l'incessant brouhaha de l'urbanité parfaite. Compras, Burger King, Salida en discoteca...on passe de bon moment en...famille! =)

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Plus tard, petite passage a Tiwanaku, au Nord-Est du Lac, la ville qui abrita les cultures les plus anciennes de Bolivie, dont les incas qui y vivirent a peine un siecle ( 1450 a 1533) avant de se faire zigouiller par les españols. On y visite les ruines des merveilleux temples de ces civilisations, leur foi en Dieu soleil, Dieu Lune, leur hierarchie, leurs rituels, etc. Il nous reste encore a visiter Cochabamba, cette immense ville, proche cousine de Chambery avec son climat, sa vegetation si...alpine! On attend des heures, submergés dans la queue notre tour dans le telepherique jaune pour toucher les pieds du fameux Christ Redempteur qui domine la ville. Non detrompez vous, cette magnifique statue qui change de couleur la nuit est plus grande que celle de Rio de Janeiro au Bresil (42m de haut) et on se tape la descente joyeusement avec les 1520 marches que constitue l'escalier de retour...meme pas fatigués! =)

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Ultime detour, accrochez bien votre ceinture...bienvenue a Tarija! plus connue comme la "Ville des vieux" pour son edifiante tranquilité et paisibilité, et celle des "pochtrons" car c'est la region du vin! ici, on en boit a tous les repas. Il fait vraiment bon vivre ici, le climat est tres doux, tout est tres verdoyant. On visite une viñerie si ca peut s'appeler comme cela, on nous explique la fabrication traditionelle du vin (avec les pieds, si si!), on nous le fait gouter avec profesionnalisme...c'est super chouette! de la, les gars decident de profiter a fond de l'occasion et achetent quelques bonnes bouteilles pour la soiree et on passe de supers trop bons moments, sans plus de commentaires...au petit matin, on dejeune une salade de fruits extra-top-delicieuse comme jamais je n'en avais manger encore, pour en plus le prix d'un malabar, puis on goute avec ca aux fameuse "sopa y pilla", ces especes d'empanada au gout de crepe delicieuse. Ici, les gens prennent le petit dejeuner au marché. Chaque comercante tient son petit espace de 10m cube et elles s'entassent les unes sur les autres, vendant la meme chose, ou presque, travaillant sans relache jusqu'a la tombee de la nuit. Quand on passe devant, elle lance toutes presque en choeur " Sopa, pollo, picante, que se le voy a servir!?", j'aime beaucoup ce mouvement incessant, cette ambiance qui t'emporte. On reste tous l'aprem a deambuler dans le marché au gout de carnaval a gouter a un peu de tout qui nosu donne envie. C'est aussi la saison des peches et du raisin dans le pays, il y en a partout et ca colore joliment le marché. En chemin, on recoit des eclaboussures d'eau dans le dos. On se retourne et on decouvre avec malice que quelques gamins du coin balancent des petits ballons d'eau sur les passants. C'est deja le carnaval! pour se venger, on achete quelques spray de fausse neige et on en asperge les passants par la fenetre du bus. Fous rires garantis!  de la on se fait une bataille d'eau memorable dans la fontaine de la place et tous les gamins de la ville y participe. On rentre, trempés, a moitié enrhumés, mais heureux comme jamais. Le lendemain, le voyage s'acheve deja. Mais ne vous inquietez pas, il nous reste encore l'apres midi entier et ensoleillé pour decouvrir les magnifiques cascades dans les contrees sauvages de Tarija. Apres une petite trotte dans les sentiers enboués, on se retrouve pieds nus dans un lieu feerique, a escalader les pans du granit glissant pour toucher les sources jaillissantes d'eaux vives. Certains courageux s'animent meme a faire trempette dans l'eau glacée! de supers moments...=)

On revient alors tranquillement sur SC, un sourire jusqu'aux oreilles, avec la peine de l'achevement mais content tout de meme de retrouver famille, amis et routine cruzenniene pour partager tous les petits tresors rapportés. Derniers serrement de bras, echange de cartes, de pin's pour ne jamais plus s'oublier. Tous ces jeunes, vous les portez tous tres forts dans nos coeurs, ils font partis integrantes de l'essence pure du voyage, ils sont vos freres et vos amis, pour la vie! ce melange epicé aux saveurs des pays du monde...il n'y a rien de meilleur culinairement et spirituellement parlant !  Alors, ca vous a plu? j'espere que vous n'avez manquez de rien. Bien sur, les photos sont sur l'album de droite, courrez y vite! =)

r1A present, je vous ecrits avec des doigts tachés d'encre rose, un visage encore tout pinturé de la veille...oui, vous avez bien compris, c'est CARNAVAL! " C'est le meilleur de SC!", me repete chaque jour mon petit frere, et il n'a vraiment pas tort. Comment pourrais je vous expliquer la chose? cela n'a tellement rien a voir avec notre carnaval francais, qui consiste a se deguiser, s'empiffrer de crepes et de bugnes, defiler gentillement avec le petit ballon rose a la main te t'a acheté mamie, sourire et...voilaaaa!! =) Non non non. Ici, c'est la "full joda", le delire totale, la folie des grandeur, l'anarchie, le carnage, le trip de l'annee. Tout a deja commencé depuis debut janvier. Il y a d'abord eu ce qu'on appelle les "pre-carnavals" chaque samedi avec defilé, chars, danses, etc. Puis viennent les 3 jours du carnaval du 3 au 5 fevrier. Chaque membre fait parti d'une "comparsa" aux jolis noms en tous genres (los orgullosos, los cunumis, los faciosos, etc) qui te donne ta chemise d'adherent la "bata", t'assure la bouffe, la musique et tutti frutti. Tu dois juste te trouver une jolie fille pour t'accompagner (au passage ca te coute 150 dollars pour les 2) et alors tu es pret pour "saltar". La fille forcement,de coutume ne paye rien et a le droit de rentrer dans n'importe quelle comparsa. Quand au mec, lui, il reste cloitré dans le garage de sa comparsa mais forcement, il y fait ce qu'il veut aussi. Hum. Bref, donc le premier jour, toute l'apres midi a lieu le "corso". Toutes les comparsas defilent dans la rue avec leurs chars ou reside leur reine qui se dandine sur la musique et salue le public, il y a de la danse, des batailles d'espuma (fausse neige), de tinta, de biere, c'est en gros le bordel total. Toi, tu t'enfiles ta bata et tu defile derriere le char de ta comparsa, avec tous tes potes! mais attention, t'es pas rentré chez toi avant 4h du matin! rebelotte le lendemain, la commence le reel premier jour de carnaval. Tu t'enfiles les plus vieux fringues que regorge ton armoire, une capuche pour proteger tes cheveux, des lunettes pour tes yeux, tu mets par dessus ta bata deja toute pinturée de la veille, enfin tu rempli tout ce qui pourrait etre susceptible d'attaque et finalement, te prepare comme si tu allais a la guerre. Toute l'apres midi pendant les 3 jours de suite, tu passes des moments de folies avec tes potes, tu danses, tu fais des batailles de biere, d'encre, de boue, d'eau, il n'y a pas de regles, c'est carnaval!! tu fais beaucoup de rencontres anonymes aussi et c'est la ou ca peut devenir dangereux...mais bon, j'ai passé 3 jours merveilleux!

Bon, c'est pas tout mais demain je commence la fac moi. Bon, je ne me plains pas, je ne travaille ni le mercredi, ni le week end! mais quand meme, je me suis promis de faire le maximum dans mon boulot, etre assidue et tout, attention ca rigole plus la! apres 4 mois de vacances (entre guillemets) et de jolis moments conclus par un adorable carnaval de folie, le peuple cruzenien reprend enfin le crayon sous la main et le serieux du labeur pour aquerir son autonomie!

Donnez moi de vos nouvelles et celle de la belle France, que j'ai trop tendance a oublier parfois. Plein de bisous a la volée et beaucoup de courage avant les prochaines vacances!  *


26 décembre 2007

¡A la miiiiiercoles! ...il est vrai, voici un

DSCF2059¡A la miiiiiercoles! ...il est vrai, voici un mois que je fuis les Temps fort de partages des aventures boliviennes, pour causes bien evidentes et pardonnables: les activités de l'Ete, la routine, l'arrivée de ma soeur d'accueil du Bresil et enfin, l'incontournable periode de Noel! Le temps passe decidement trop vite ici et je suis meme frustree car je reste avec l'¡mpression de ne pas assez profiter de chacun des instants que m'offre l'experience de l'echange. Ici, les gens sont tellement peperes! Puisque ce sont les vacances, on prend bien sont temps. Pour vous dire, les weeks ends, c'est chez la grand mere qu'on les passe, a regarder la television, etalés sur le sofa, attendant que l'employé nous apporte gentiment le cafe et le cendrier. Les hommes sont tous mous et paresseux. Ils se racontent les potins de la semaines soupirant comme des plaintifs et les femmes derriere s'activent a la cuisine. Je ne m'y faisait pas au debut, ce rythme de vie est tellement lent et deprimant! mais finalement, avec la chaleur, on se fait prendre et maintenant c'est meme plutot agreable oui !

Bref tout cela pour vous souhaiter quand meme a tous un tres, tres, tres Joyeux Noel, j'espere que le froid etait au rendez vous pour vous rassembler en famille pres du feu, faire briller vos coeurs d'amour et de tendresse. Egalement que le petit Papa noel a ete genereux et qu'il ne s'est pas retrouvé coincé dans la cheminee (ici ca n'existe pas d'arriver, les cheminees, y'en a tout simplement pas et la neige, que je vous raconte, c'est du 100% coton ja ja! Meme, j'ai serré la main d'un papa Noel....Bleu! ils sont fous ces boliviens, ils sont fous!)

Laissez moi donc un peu vous raconter mon tout premier Noel sur le continent des Ameriques...Le 24 au soir, a peine je rentre du centre ville, trempée de sueur des 35 degré qui m'entoure que je dois repartir en vitesse pour aller jouer de la guitare a l'Eglise Don Bosco pour la "Nochebuena" a 8h. L'eglise est remplie, les chants sont magnifiques, je fais mine de jouer mais j'ai oublié la moitié des accords. C'est pas grave, on reste bien droite, et on sourit! Je meure d'envie de croiser les jambes pour me mettre a mes aises mais ma mere a quelques metres de moi deja me fait les gros yeux. 'parait que c'est tres mal vue de faire cela dans l'eglise. Plus tard, lorsque l'on egrene les derniers accords de "Feliz Navidad" pour le chant d'envoi, les gens se prennent tous dans les bras avec beaucoup de tendresse et se felicite, se souhaitant les meilleures voeux d'amour et de paix. C'est chouette. Un quart d'heure plus tard, on se retrouve autour d'une tres jolie table de Noel chez ma grand mere Dely avec les oncles et tante. Comme d'habitude, l'oncle Carlos se met a parler de plein de choses que je ne comprends a peine, mais ca me rassure quand j'observe le reste de la tablee qui pique du nez dans leur assiette qu'ils ont laissé pleine et Santiago qui dors deja, assomé dans le hammac. Le pauvre oncle, decidement, c'est un pro en Monologue! Deja on arrive au dessert, et comme tout dessert de fete ici, une appetissante et delicieuse tarte au chocolat, decoré d'un sympathique Papa noel deja fondu et d'une bonne couche de creme colorée-chimique est deposée sous mes yeux sur la table. Je me propose alors de la couper, irresistiblement. Apres ceci, on se retrouve tous sous le sapin de plastique pour partager un petite priere et a peine on s'echange les cadeaux que l'on monte dans la voiture en volant, direction: Maison de l'autre grand mere Blanca. La, c'est plus complet, plus festive, la famille de mon pere est beaucoup plus ample. Au fond du salon, je remarque une montagne de cadeaux fraichement posés et a peine j'arrive que je me fais renverser par les petits cousins surexcités qui cours partout. On se rassemble une fois de plus pres de la creche car la tante va faire la priere. La, j'hallucine. En improvisation totale, les mains ouvertes vers le ciel, elle libere des paroles de louanges, de pardon, de supplication en montant et descendant le ton a sa guise, comme le fond si bien les protestants evangeliques. Ca s'etend a l'infini et Santiago me fais une moue desesperée qui traduit un profond ennui. A mes cotés, la grand mere accompagne dignement sa soeur dans la priere lancant chaque demi-seconde des  "Sí, Señor, Sí" convaincu. Au bout de 15 minutes quand meme, la tante termine son boulot en passant le petit jesus de bois dans l'assemblé nous demandant de l'embrasser sur le front car "attention,il est sacré, il vient de Belen!". De nouveau on se felicite, il est minuit pile. Pour la premiere fois depuis 4 mois, ma mere me prend dans ses bras et je sens tout son amour de mere qui m'entoure. Je respire pronfondement, soulagée, heureuse!

Enfin on s'echange les cadeaux, on est tous tres gatés! je me sens genée de recevoir tant d'attention alors que je ne fais pas vraiment parti de la famille. Apres je me suis demandé si la culture du Pere Noel etait tres presente ici, et un copain m'a expliqué que peu d'enfants y croyaient, car la religion prend plus de presence dans la fete. Par consequent, il y figure comme un embleme, une decoration mais rien de plus. Une autre tradition, c'est qu'apres le temps familial, tous les jeunes foncent danser en boite jusqu'au petit matin...mais ca n'a pas fait parti de notre programme pour le meilleure ou pour le pire!

Pour finir dans la fete, on a re-partager un repas, avec un joli cochon grillé en tete de table! ici, ils en rafolle! des dizaine de bouteilles de champagnes et cidre ont ete ouvertes, nous donnant legerement sommeil. A 2h du matin, je luttais comme je pouvais pour rester dans la conversation...finallement, on a plié bagages et on est rentrés, heureux. Je commencais a monter dans ma chambre, epuisée, lorsqu'on m'a rapellé pour ouvrir les derniers cadeaux de La famille. J'etais resté avec l'habitude de le faire le 25 au matin...alors je fonce chercher les miens et les distribue avec joie. Je crois que ca leur a fait plaisir a tous, meme les petits pots de creme de Marrons a mes grands meres! On est crevé alors on eteint tout et on plonge dans le lit. La journee du 25 fut une journee de repos, rien de plus. On est retournee chez la grand mere pour redire bonjour au cochon et faire les loques. On se sentait tous mous avec un affreux mal de crane... =)

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   . Revenons a present sur les premieres semaines de Decembre...j'ai pu prendre des cours de peinture et faire une jolie petite toile, egalement je me suis inicié au violon a la fondation...on m'a payé les cours en echange de mon volontariat, c'etait extra! D'ailleurs, j'ai organisé 2 petites semaines de Multiactivités avec 7 ou 8 enfants a moi toute seule. Sur le meme modele que les semaines precedentes, on a continuer le bricolage, la peinture, la cuisine, les jeux de pistes...meme le journal est venu nous interviewer! c'etait dur et intense, mais une fois de plus, l'investissement a payer du sien, je me suis regalée! Enfin, j'ai achevé ma formation de Language des Sourds-Muets, avec un petit 88/100 a l'examen final. Ca a ete quelques chose de purement genial, un temps fort magique! meme si je n'y ai appris que les bases, genre l'alphabet, la nature, les salutations et patacoufin, les rencontres y on ete plus que merveilleuses! on etait un super groupe d'une dizaine de personnes, tous heureux, tous joyeux, on a beaucoup rigolé. De plus, savoir que tu peux communiquer avec des gens qui n'ont ni l'usage de la parole ni de l'ecoute, c'est merveilleux! c'est la recontre pure, authentique, le coeur qui fretille, exactement le genre de relations que je cherchais ici, qui me manquait.

Apres cela, mon projet d'aller rejoindre une amie en Argentine a echoué, le Rotary ne laissera jamais personne sortir en dehors du pays. Tant pis, je me dis qu'a present, ils restent 3 petites semaines, et on s'envole pour toute la Bolivie avec le Bus trip et les tous les petits etudiants d'echange! fabuleux non? surtout que maintenant, on se connait mieux, on se comprend mieux...chacun est unique, avec son caractere, mais on a tous quelque chose a s'echanger, a se partager...pour vous dire, on a meme fait un Noel entre nous! c'est vraiment chouette cette vie a l'internationale, on rigole beaucoup quand on se la joue Cambas et qu'on s'echange nos dernieres decouvertes. Apres ceci, j'ai le plan de rentrer a l'université , en carriere Relations internationales. Ce serait genial car j'ai vraiment envie de me remettre au boulot, d'etudier pour de vrai. En realité, durant les 2 petits mois au Colgio Uboldi, 'faut dire que je n'ai pas fais grand chose, je ne comprenais rien, j'avais tous a decouvrir de la langue, de la culture, en gros je n'avais pas du tout la tete au travail! Mine de rien, ca me manque de travailler. ( oui, si vous voulez je vous fais vos devoirs par correspondance! ja ja)

DSCF2139Pour finir, quelques mots sur l'esprit de ces fetes de fin d'annee. Ici, pour la nuit du 31 decembre au 1er janvier, tout le monde sort, meme les plus faibles. Quelqu'un qui reste chez soi, seul en duo avec la tele, c'est impensable. Les fetes privees dans les restaurants, les clubs et les bars accourent...moi, j'ai choisi de rejoindre Mery et sa famille qui organisaient une speciale fete dans leur demeure. C'etait genial, on a beaucoup dansé, beaucoup parlé, beaucoup rigolé...Son papa avait fait un Churrasco pour l'occasion (=barbecue), c'est le repas typique de Santa Cruz, qui se fait traditionnellement pour toutes les grandes occasions, joliment accompagné de riz, de tomates, de Yuca et de patates. Il faut dire que la viande ici est tres savoureuse, et pas tres chere. A minuit, on a tous englouti 12 grains de raisins en fermant tres fort les yeux pour que notre reve le plus cher se realise. Ensuite, les garcons ont fait fuser des feux d'artifices et exploser des petards pendant que la piste de danse se dehanchait, ivre de bonheur, sur le fameux et intarissable reagueton. A 3h du matin, on m'apprenait a dicerner la Cumbia de la Salsa au Merengue, C'est tout un art! A 6h du matin, l'aube s'est levée tout doucement et on a tous accouru comme des affamés devant l'immense chaudron (ca m'a fait drolement penser a Obelix qui s'exalte devant la potion magique) pour aller deguster la Patasca, cette espece de soupe orange dans lequel baigne la tete du reste du cochon. C'etait plutot savoureux, et ca fait du bien a l'estomac. =)

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Bon, il y a encore beaucoup a raconter, mais je vous donne un autre rendez vous pour la suite des aventures...Une bonne annee a tous, beaucoup de bonheur, et que vos reves prennent vie! savourez votre hiver, prenez soin de vous! Chaucito.

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27 novembre 2007

Chers amis du soir, bonsoir! Je vous ouvre en ce

Chers amis du soir, bonsoir!

DSCF1925Je vous ouvre en ce jour tout paré de desarroi inhabituel une nouvelle petite fenetre sur la Bolivie. Vous penetrez alors froidement dans un pays qui gronde, qui pleure et qui a peur. Un pays qui vit alors ce que jamais encore n'a ressenti, un pays desuni, rempli de haine et d'incomprehensions par milliers. Je n'ai aucunes idées de ce qu'il vous est remonté dans la bouche de PPDA dans le journal de 20h mais la Bolivie a saigné ces derniers jours. 3 morts a Sucre dans la capitale, des greves de la faim et du travail dans tout le pays qui s'installent avec ardeur, des manifestations dans les rues, des provocations et j'en passe. Hier au soir, sous nos yeux, on a vu des dizaines d’hommes penetrer dans l’antre symbolique de l’etat, virer a coups de pieds les gardiens, defoncer les portes avec les jolis bancs bleus de la place, on les a entendus crier avec tout le souffle de l'ame: "C'est pour la liberté qu'on fait ca, le bien du pays!" en mettant le feu aux machines des impots. Un bus de flics est arrivé, blindé, et les jambes tremblantes, je les ai vu tirer des coups de feu dans l'air noir, transpercant l'hysterie de la foule. ¡Viva Bolivia!

Bon, ceci etant, parlons du pourquoi. Cela va bientot faire 2 ans le 18 decembre qu'Evo Morales est au pouvoir. Au debut, il etait aimé de tous car premier presient indigene a occuper la presidence de Bolivie, il sucitait alors beaucoup d'espoir pour sauvegarder le patrimoine culturel de la race aymaryenne. En outre, il visait a orienter son action dans le changement scoial du pays, mais ses ideaux ont completement tourné au bain du communisme, sur le calque parfait de ses amis Chavez et Castro. La constitution qu'il a promis au peuple est enfin redigée mais ne semble pas convenir a tout le monde...Tout d'abord, le petit Evo veut donner les pleins pouvoirs aux indigenes, les gens de sa race, et nationaliser toutes les terres et proprietés du pays. De plus, il souhaite desoficialiser le catholisisme au profit la religion plus ou moins animiste qu'il soutient, et faire de la Paz la pleine capitale alors que depuis toujours elle est incrite dans les archives et dans les coeurs comme celle de Sucre.

Voila pourquoi le peuple sucreniens s'est levé il y a quelques jours et que la ville s'est transformée en veritable champ de bataille. Evidement, on est toujours fideles et solidaires a ses freres et aujourd'hui, ce sont des centaines et des milliers de cruzeniens qui sont venus se regrouper sur la Place Centrale tout paré des couleurs de Santa Cruz et du noir de la lutte pour crier son indignation au gouvernement, crier sa rage, ses incomprehensions...et soutenir avec dignité et tendresse les braves freres de Sucre. Au milieu de la foule en delire, le poing levé, ce sont des " Evo asesino!" et quelques "Sucre, querido, el pueblo esta contigo!" que l'on a chanté haletant a l'unisson jusqu'a l'extinction de voix. Une grosse mascotte de chiffon representant avec autant de sarcasme que de haine le joli rostre d'Evo deambulait dans les rues, pendu en haut d'une corde, un homme feignant de lui coupant la tete avec un couteau de carton. Les journalistes accourent, la folie s'agrandie. On crie de plus belle.

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Bon, j'avoue que je ne comprend pas tout a ce qu'ils revendiquent, et j'ai du mal a trouvé un point de vue qui ne soit pas celui de l'opposition des "Cambas" de Santa Cruz qui sont tous contre Evo. Car bon, finalement ce type, il n'a pas des si mauvaises idees que ca apres tout! Affaire a suivre...=)

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DSCF1841. On continue un peu plus gaiement avec les nouvelles du quotidien du coté de chez Pauline... je viens de terminer une petite saison d'animation juvenile a la Fondation, avec une quizaine de gamins adorables a croquer et vraiment, je me suis plus que regalée! chaque jour de la semaine, les enfants ramenait ciseaux, colle, rouleaux de PQ et bouteilles en plastique pour confectionner toutes les petites merveilles d'art que peut nous offrir le genie de l'imagination. Jumelles, instruments de musique, poupees, papa noel, boule decorative, chenille en tissu, origami ont eté autant de creativité, de patience et d'initiative que de plaisir malin a organiser et vivre. Des dizaines de petits jeux, chasses au tresors, et ballon prisonnier ont egalement ete de la partie pour faire fleurir chaque jour davantage le symbole du pur bonheur sur ces delicieux visages barbouillés de pauvreté. Des coeurs frais et pret a blinder d'amour, une soif de vivre insatiable, des moments intenses de malice et de joie qu'on partage...me voici au bonheur des momes! Tiens tiens, ca me laisse toujours un gout d'Afrique au joli nom d'ASED tout ca...=)

Le dernier jour, j'ai decidé de leur apprendre a faire des crepes. "Et non vas-y, degage, c'est moi qui verse la farine en premier je te dis! toi tu cassera les oeufs..."(oui tant que tu casses pas les couilles, je veux bien!ahahaa. Hum. Pardon.) Ils sont tellement heureux de pouvoir s'essayer a la cuisine, tourner la baguette, faire sauter la pate dans la poele et etaler la confiture...il sont veritablement acteurs de leur journée, et ca, c'est tellement rare que ca les enchante!

"Pauline, quand est ce qu'on va jouer a Tomate-Ketchup? hein? et a 1 2 3 soleil?"..."heu, Oui je veux bien si vous descendez tous de mes epaules, et que vous arretez de tirer sur ma jupe s'il vous plaaaait!!". =)

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Apres avoir bougé les hanches et les fesses desinvoltement pendant quelquDSCF1774es chaleureux instants sur les belles musiques epicées de Cuba, j'ai decidée de changer de rythme, plus gras, plus odorant, plus appeissant: j'ai nommé la Cuisine cruzennienne!

Il est vrai qu'il faut vraiment connaitre...ici, tout est a base de viande et de riz, sinon "ce n'est pas un repas" comme ils l'affirment avec toute la conviction du monde. Mais lorsqu'on y apprend les petits tours de passe-passe, les sauces miracles au soja, les petits legumes qu'on coupe finement...tout est finalement un vrai delice, a apprendre, comprendre, et on hesite pas a gouter ensuite (ou plutot s'engloutir) notre chef d'oeuvre avant l'heure et avant les autres!

Si le coeur et la poele vous en dit, je vous propose une recette simple, excellente et dignement representative de Santa Cruz: Le Pique Macho. ¡Que ricooooo! Suivez le guide, c'est par ! (allez, un petit effort pour la traduction, c'est pas bien dur!)

Ainsi donc je me suis inicié a la cuisine nacionale pendant que mes amis gringos etreinait les delices vegetariens. "I'm sick and tired with the carne" me lancait Zane, blasé. Un truc drole, c'est que j'ai moulu la viande a la traditionnelle dans ce qu'on appelle ici un Tacú, les tamarins d'Afrique dans quoi on pille le mil. Piouh! sportif je vous assure, ca creve!

Tous les midis je revenais avec mon petit tupperware en plastique brulant dans les mains, apres avoir laissé quelques doux parfums allechants dans la voiture...et puis je nourissais la famille, les employés, et a part Santiago qui refusait toujours de manger, je quittais constamment la table sous des cascades de "bravo a la cuisiniere!" ou encore " Wah, mais c'est que t'es une vraie petite cruzenienne maintenant!" ou tout simplement..."Dites...Y'en a encore?" ahaha.

Rués a 10 sur la gaziniere, les batailles de patates pas bonnes qu'on se prenait dans la figure, la mousse de la vaiselle qu'on s'en mettait partout, et les concours du plus beau tablier de cuistot...Ah! qu'est ce qu'on a rie sous les regards haineux et malveillants de la prof...=)

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DSCF1789Autre grand moment du mois: la Fete de promotion d'un pote, c'est a dire sa fete pour celebrer son bac. Ici, c'est plus qu'extra-super-important. C'est Obligatoire. En general, chaque Promo (=terminale) de chaque bahut organise sa fete dans le plus chic hotel de la ville, avec robe a paillettes, repas au caviard, tablées de rois...et je vous en passe, le truc a connaitre quoi!

Certes on y a echappé car Monsieur faisait cela de facon privé dans son jardin, en famille. Plus tranquille, plus conviviale, plus intime, plus mieux avec la piscine! ihihi. Cependant, forcement moi j'ai echappé a la planche a cheveux, au fond de teint, vernis, talons hauts, seins silliconés et tout le Tralala-prout-prout-ma-chere-en-veux-tu-en-voila...non, cette fois ci ma mere m'a attrapé par la peau des fesses, installé confortablement sur la chaise et de 5h a 8h, m'a transformé en veritable Cendrillon pendant que je me preparais psychologiquement a assurer mon nouveau personnage.

Remarque, c'etait plutot agreable de se faire pouponner, et je crois que ca a fait drolement plaisir a ma mere. Car ici, s'occuper de soi n'a rien d'un acte orgeuilleux et superficiel. Non bien au contraire, ici c'est bon, ici c'est admirable, c'est remarquable. "Il faut que vous profitiez de votre annee en Bolivie les filles, que vous jouissiez au maximum du soleil pour que vous soyez bien belles, bien bronzées" m'a lancé le papa de mon pote bachellier. Ggh. A dire vrai, je tombais des nues sous le poids de tant de futilité. Mais que faire?

J'ai justement entretenu une merveilleuse conversation a ce propos avec un certain Alejandro bien BCBG et dans son monde comme je les aime, un type qui a fait son echange rotarien en Bretagne il y a 2 ans de cela. Et c'est dingue comme tout lui est resté...il m'expliquait qu'il avait trouvé en France ce que toujours il avait cherché a Santa Cruz sans succes: l'authenticite, la discussion, la simplicité des gens et l'ecoute. Il a enfin pu vivre la bas, s'ouvrir, s'affirmer. Son temoignage etait tres touchant, tres profond. "Il ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des chapeaux ronds vivent les bretons!" me chantait-il a tue-tete son verre de vin bien rempli levé au ciel!  plus qu'un Breton, un clown cet Alejandro! =)

Bref, on a pas vu le temps filer, a danser, bavarder, rigoler tous ensemble avec la petite troupe...c'etait magique. Le reggeaton du grand Daddy Yankee qui balance les corps ennivrés, les coeurs qui tapent un peu trop fort...A 4h du mat', on etait tous dans la piscine (d'autre au dessus de la cuvette, ahah) et a midi, tous entrain de ronfler etalés a 6 sur le lit comme des loques. Elle est pas belle la jeunesse dites!?

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6 novembre 2007

Deux petits mois s'achevent enfin dans

Deux petits mois s'achevent enfin dans l'inexorable echelle du temps...Novembre et ses petites merveilles toutes chaudes et veloutées qui nous attendent, ou que l'on soit! Je crois que j'entre dans une jolie periode de douce Nostalgie...l'automne mine de rien manque aux sensations, au corps, et a l'esprit. J'envie plus que tout le froid de l'hiver qui recouvre le petit pueblo de Chambery, les marrons grillés, les pulls et les gants en laine qu'on hesite plus a sortir, les feuilles mortes qui craquent sous les chaussures d'automne...et puis surtout, la vie dure, la vie a 1000 a l'heure, le boulot, les potins du lycee, les cafes entre amis, Albert mon velo qui me transporte partout, le chat, et tout ce petit bel univers de mon enfance que j'ai choisi de quitter pour partir a la rencontre d'autres incroyables realités et mentalités, d'autres reves, d'autres pensées, d'autres libertés...

DSCF0801Car non, l'automne n'existe pas ici. Mais en fonction du temps, les parfums changent et animent la ville...je me suis deja senti comme en Avril au debut du printemps, puis comme en Decembre pour les debuts de Noel. Egalement hier, il faisait si chaud que je me retrouvais deambulant dans les rues de Santa Cruz comme si je partais a la plage des petits chemins de Provence, les pieds dans l'eau, l'air envoutant et delassant des vacances.
Mais non, ici l'automne n'existe pas. C'est le soleil triomphant de chaque journee qui accompagne nos vies trop tranquilles, la meme terre ocre qui saupoudre les meubles de la maison et que l'on foule en passant, les memes arbres, aux memes fleurs d'une beauté infinie qui jamais ne succombent sous le poids du temps.

Ca fait bientot trois bonnes semaines que je suis en vacances et je me suis alors retrouver face a 3 mois de libres espaces, sans projets aucuns, precipitée devant un grand vide que je n'avais jamais rencontré jusqu'alors...pas trop l'habitude ne ne pas savoir quoi faire de sa vie hein! mais bien sur, la Paulette, jamais elle ne se laisserai aller. J'ai des idees, des envies plein la tete. Ca bouillonne, ca se melange, ca se cogne. Elle veulent sortir mais je n'ose pas leur faire voir leur le jour faute de manque de confiance, d'audace, de communication. On peut pas avoir autant d'ambition quand on est un simple etudiant d'echange qui a tout a apprendre du pays, des mentalités, de la langue...on est si petit, et pourtant on tape des poings dans le vide.
La, je me suis fixé. Les matins je prends des cours de cuisine afin d'apprendre a faire les grosses tartes a la creme typiquement bolivienne que l'on sert d'habitude pour les grandes occasions, (et ou bien sur on ne rate jamais l'occasion de te plonger alegrement la tete dedans! sluup), puis toutes les petites specialités du coin: le pain de riz, le sonso, les cuñapés, les empanadas,etc. qui sont un vrai regal a tout heure de la journee. Avec cet apprentissage j'espere etre un peu plus efficace a la maison aupres de ma mere sans cesse debordée.
Mes apres midi, ce sont a la Fondation que je les passe, au coté des gamins. Les cours d'Eté viennent de commencer avec au programme une palette d'activités tres large, en passant par les couleurs de la musique, de la cuisine, du bricolage, a celles des cours d'anglais et des grands jeux de dynamique, ca promet d'etre riche! Je me suis debrouillée pour m'occuper des ateliers jeux, ou trois par semaine il faut organiser quelque chose pour rendre heureux et faire bruler les calories d'une bonne trentaine de gamins. C'st pas toujours simple de communiquer ses idees et motiver les profs pour realiser ses envies, mais on se bat! Pour dire, la semaine derniere s'est terminé le soutien scolaire...et j'ai vraiment appris beaucoup. Non seulement sur la facon de travailler des gamins, leur comportement, mais aussi sur l'education en general. J'en ai connu certains qui a 9 ans ne connaissaient toujours pas leur alphabet, d'autre a 11 ans qui n'avait jamais cherché un mot dans le dictionnaire et enfin un autre de 7 ans incapable de retenir le nom de son pays. On les abrutit avec du recopiage de texte a longeur de journee qu'ils ne cherchent meme pas a comprendre, on ne les fait pas assez reflechir, on les pousse a la passivité car le reve et l'imagination ne sont pas suscités. Alors ils n'avancent pas, ou on les tire comme de vrais boulets. Faut dire aussi que les profs non plus n'ont pas l'air tres...comment dirais je, professionnelle. Et ce, non seulement au sein de la Fondation mais pis encore, dans toutes les ecoles quelqu'elles soient. Je me souviens encore de mes quelques matinées passées a Uboldi, ou les eleves passaient leur temps a s'amuser, changer de place, jouer aux cartes, manger, dessiner, regarder des DVD et j'en passe et le prof qui gentiment posé sur sa chaise dans l'angle au fond regardait les minutes passer tranquillement sur le cadran de sa jolie montre Rollex...ahaha.

Je poursuis donc: dimanche dernier, j'ai enfin realisé ma premiere petite sortie familiale a Samaipata, village pittoresque perdu aux confins des valles sud du departement de Santa Cruz a quelaues 2000m d'altitude, nosu revelant les delicieux tresors du patrimoine incas. Ah! retrouver la nature vallonee, respirer un peu la fraicheur, piétiner la tendre verdure...ouvrir encore plus grands ses pupilles, quel bonheur =) Bon forcement ici, on fait toujours plus de voiture que de marche, mais c'est evident.

En matiere de religion, on est allee poser un bouquet de fleurs sur la tombe de mon grand pere pour la traditionelle Toussaint. C'est marrant, ici on enterre les morts par en haut et non par en bas dans la terre. C'est a dire que chaque famille possede sa petite maison avec une dizaine de caveaux soigneusement refermés par une porte en verre cadenassée. On y a deja prevu chacun des membres de la famille! il y a les petits gamins qui font le tour du cimetiere, s'approchent de toi tout barbouillés et te proposant de redonner un coup de pinceau a ton edifice. Y'a les marchands de fleurs aussi qui t'alpagent de tous cotés.
Alors en bon catholique bolivien on fait une petite priere, et puis apres on s'amuse a mettre le doigts dans le nez du bustre paternel...ahaha!
Ici, la religion a un tel poids que je crois que je suis en veritable crise et rebellion contre Marie et Jesus. Lorsque j'ai annoncé a mon frere que pour moi ils m'existaient pas et qu'ils n'etaient que des images exuberantes pour transmettre un enseignement, Santiago m'a fait une moue desobligeante et il m'a presque expliqué a demi mots que j'etais "mauvaise".
C'est tres interessant tout cela, bien qu'il soit difficile d'echanger son point de vue sans se faire cataloguer,  le catholisisme a un tel poids dans la mentalité des cruzenniens qu'on les choquerait a leur dire qu'on ne croit pas. Et rare sont les gens receptifs!

Egalement, J'ai decide de me mettre serieusement a mediter sur les conflits ethniques de Bolivie. C'est passionnant! Simon Bolivar, le grand liberateur de l'amerique su Sud semble avoir fait une grosse erreur dans le partage des pays. La Bolivie est totalement divisee. A l'ouest nous avons le peuple de l'altiplano, appelles grossierement "Coyas", ces Quechuas, Guaranis, ces gens du froid et de la souffrance qui ont toujours appris dans les aleas de la vie des montagnes a se defendre par le travail, la rigeur, le silence. A l'est, bien au contraire, le peuple est blanc de couleur, moderne, joyeux, sans honte. Les "cambas" semblent s'etre echappes  doucement du Bresil, ce grand et beau pays voisin. La terre est plate, etendue. Il y fait bon, chaud, la biere et le hamac y sont les meilleurs enfants. Comment peut on faire combiner deux realites, deux cultures, deux pensees si distinctes dans une meme et seule Nation?
Le conflit nous fait penser ni plus ni moins a celui d'Israel et Palestine. Les coyas qui descendent de leurs montagnes pour Noel semblent etre correctement acceptes, pour ne pas dire accueillis, par les Cambas de Santa Cruz. Mais l'effet inverse ne passe pas. Alors on y a cree une emule, une desolation, une revolte face contre face...on cherche, on provoque, on titille. Qui sera le plus fort? tu m'a insulte mais tu dis que c'est moi qui ai commence. Qui tient la verite? Et quelle crapule oserait poser la main sur la ville de...La Paz= La Paix?.... Oh! c'est si passionant. Je regrette de ne pas avoir la camera a mes cotes. Il y a de quoi ici filmer des choses merveilleuses et plus que passionnantes, je vous assure.

En matiere de politique egalement, le sujet reste reste vaste et tres riche...en gros, il se passe la meme chose qu'en Belgique ici. Santa cruz produit presque 90% de la richesse du pays ce qui est enorme et Evo Morales, le president la redistribue selon l'ideal socialiste entre tous les departements. Mais imaginez vous SC qui rale car elle ne recoit que 20% de ce qu'elle a produit elle meme! Du coup les cruzenniens ont su developper un patriotisme fou pour leur patrie...ils parlent tjs d'autonomie, d'independance...ils voudraient se débarrasser du gouvernement! ici, jamais je n'ai croisé le drapeau de Bolivie puisque celui de SC couvrent tous les pans des murs...c'est dingue. Depuis le debut je ferme ma gueule, mais la, mes convictions de socialiste reprennent le dessus et je me range aupres du president. Ok les cruzenniens devrait recevoir au moins 60 % de la part qu'ils ont produit, mais quand mm, la redistribution basée sur un principe de solidarité est importante non? Apres ce qui se passe c'est qu'Evo a de bonnes idees mais s'y prend tres mal. L'argent, il le redistribue n'importe comment. "Et viens la toi que je te donne 200 pesos parce que tu es vieux, et toi la le malade je te refile 500, et a tous les coyas parce que je suis de la meme race qu'eux, 1000! allez!" c'est le bordel quoi. Mon pere est un economiste proliberal et alors j'ai assez de mal a m'entendre avec lui lorsque ca parle de politique. Il m'interdit de boire du thé a la coca pensant inebranlablement que la coca est une reel drogue (jusqu'a l'infusion on aura tout vu) alors que lui il se permet de fumer un paquet de cigarette par jour et s'enfiler autant de bieres que moi de chocolat. On marche sur la tete en BOlivie! encore je ne vous parle pas de la corruption et de l'efficacité de la police... je dirais qu'ils ne servent a rien, a part pour siffler les jolies Gringas qui deambulent dans les rues, innocentes.

AAh, quand meme, qu'est ce que je l'aime cette ville! je commence a choper un peu la mentalité des cambas, disons... mieux cerner leur facon de penser et du coup c'est tres interessant! Je vous laisse la suite des aventures en images dans l'album du mois...=)

A tous, bonne reprise des cours et du travail, encore Merci pour toutes vos gentilles intentions, vos nouvelles, vos messages d'amitié, et j'en passe. Savourez vos instants de vie! Besitos.

17 octobre 2007

.Hé oui, on en revient pas, Pauline est de

.Hé oui, on en revient pas, Pauline est de retour...parait que ca fait un bout de temps que je suis sans nouvelles, mais 'faut dire qu'on ne voit pas le temps filer ici malgré la tranquilité des journées et je vous avouerai egalement que j'ai du egarer mon inspiration ou je ne sais quoi car je n'ai auncune envie d'ecrire en francais...c'est assez frustrant de jongler sans arret entre deux langues, n'est ce pas?Alors bon, pour vous, je vais tenter l'effort, mais surtout la breveté.

Le mois d'octobre a Santa Cruz ne ressemble ni plus ni mois a celui de Septembre. Toujours autant de festivités, de sorties, de beau temps, et de louanges au peuple cruzennien. Je tatonne toujours et encore, j'elargis de plus en plus mon champ de travail, je poursuis les rencontres, les decouvertes, parfois je plonge, mais je me retrouve toujours a la surface...la routine commence a s'installer mais les reves et petits projets murissent deja dans la tete. Les dialogues deviennent deviennent de plus en plus riches, de plus en plus fluides et interessants. On arrive vraiment a de petites merveilles a present, c'est chouette.

DSCF0634Comme tous les mercredis, rendez vous a la Cena du Rotary avec mes 5 autres camarades du club: les 4 francaises, la "gringa" et la canadienne. Faut dire qu'on y va uniquement pas respect pour les rotariens et parce que le repas est toujours delicieux, mais sinon, on ecoute pas grand chose, car il s'agit de quelqu'un qui prend la parole non stop durant l'heure entiere pour presenter un projet politique ou je ne sais quoi encore....et forcement, meme si c'est tres interessant, on peut pas rester attentive jusqu'au bout. Mais il s'averait justement que le mercredi dernier, on a eu droit a un petit cadeau fort sympa, voir epoustouflant: en fin de repas, sans comprendre, deux bonhommes des plus banals se sont levés, guitare a la main, intsallés comme sur des toilettes au fond des tables et on commencé a nous fredonner quelques melodies d'amour a la saveur Mariachis, tout en douceur...puis au bout d'un certain temps, celui de droite s'est mis a nous a faire des solos impressionnants a une main d'abord, puis avec le verre d'eau, puis avec les dents...ainsi de suite pendant de belles minutes d'incroyable virtuosité. Le public battait des mains et criait "encore! encore! avec la fourchette maintenant!" Vrai petit moment de bonheur quoi.

Le dimanche suivant, ma mere a eu un coup d'elan de bougeotte. Pour une fois qu'elle avait un peu de temps, ca lui faisait un plaisir fou de m'emmener a "la Foire aux miniatures" a quelques cuadras de la maison. Un lieu magique, dont revent tous les enfants car ou on y trouve de tout....mais en version reduite! les instruments, les billets, les casseroles, les poupées en passant par les bijoux, et meme les stands etaient vraiment petits, alors imaginez vous le nombre de fois ou je me suis pris les poteaux et les baches dans la figure! Santiago lui s'est jeté sur les stands des "farces et attrapes", sans aucune marque d'etonnement. Et devinez ce qu'il nous a degoté? on aura pas pu mieux y penser: un chewing gum saveur poisson ainsi qu'une cigarette explosive "pour mon abuelita" a t'il argumenté, et enfin un paquet de chewing gum qui passe le jus quand on se sert avec innocence et impulsivité. Forcement, c'est moi qui me suis fait prendre! Un peu plus loin j'ai apercu de veritables montagnes de "Pommes d'amour" mais vu la quantité de mouches qui volaient au dessus, Denise m'a fait une moue de desaprobation et j'ai du resolument laissé mes envie de gourmandise de coté.

DSCF0639A peine on rentre que ma mere s'ecrit a coeur joie: allez! on file a Cotoca, pour montrer un peu les pittoresques charmes de Santa Cruz a Pauline...ce petit village se trouve en effet a une quinzaine de km a l'est de SC et fait partie des endroits des plus appreciés des cruzeniens pour aller s'y detendre un moment en famille et deguster quelques "sonso" a la farine de yuca et un bon Riz au lait. On arrive tranquillement dans notre beau 4x4 gris que le gamin du second anillo vient de nous laver avec son torchon delavé durant le court instant d'attente du feu vert. Il y regne une ambiance tres suave ici. On deboule sur la petite place qui resemble ni plus ni moins a celle de SC avec ses grands arbres verts, sa cathedrale triomphante, son pilier de bois de l'autonomie, ses bancs parsemés au coins des allées et ses petits marchands d'infortunes enfin qui vendent nuits et jours leurs babioles derisoires sur les sols des trottoirs. La, on croise un vieille homme plus que serein qui fait vibrer sur sa langue une feuille de Coca sans doute, delibrant une delicieuse petite melodie de carnaval qu'il seme aux quatres coins du vent de la place. La coca, c'est cette petite plante que l'on ramasse en tonne sur les hautes plateaux boliviens et que les Coyas ruminent a longeur de journee afin de leur procurer force et courage pour le travail. Je le sais car je les vois tous les jours dans le jardin. Ils en fond des boules qu'ils placent dans le creux de leurs joues et ca leur donnent alors un drole d'air d'hamster sans qu'ils ne s'en souci. L'appetit s'est alors volatilisé, et ils se sentent comme anesthesiés par cette douce plante de drogadicte au gout de pensenlit. Je vous avoue que j'ai gouté, bah c'est pas terrible.

A 7h, on aurait pas raté la messe pour le moins du monde. C'etait tres chouette, avec des chants aux melodies antillaises d'une beauté infinie. Seulement je ne comprenais pas tout a l'homelie du père et les rituels incompris commencaient serieusement a m'agacer. Car ici, il faut savoir que l'on se met a genoux pour l'eucaristie et on baise son pouce pour cloturer le signe de croix. N'ayant aucune signification pour moi, j'ai decidé avec toute la puissance de mon entendement de ne pas les exercer, a la plus grande indignation de mon frere qui ne comprend pas comment on peut rejeter ces gestes primordiaux. Alors tant pis, je me contente de jouer plus ou moins la comedie, assurant les efforts du matin dans la voiture quand il faut faire l'oracion et le Notre Pere et les dimanches egalement a la messe quand il faut patienter que le Pere aie fait la liste de tous les Siants de je-ne-sais-quoi pour repondre enfin tous en choeur, dans la plus grande solenitude: Amen. ¡Que bien!

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J'ai rencontré egalement a la fondation Rosa, une fille exceptionnelle d'un genre rieur, frais et desinvolte, qui ne quitte jamais son sourire qu'elle distribue avec eclat aux gens qu'elle croise et qui a toujours des tonnes de choses a raconter, mais dans la plus grand des respect. Elle me fait partager un bout de sa vie d'etudiante bolivienne et moi un bout de mon quotidien ici. Je l'ai inité a la salsa, et comme quoi on a pas tous le rythme dans la peau, il s'averait impossible pour elle de realiser le fameux "pasito" que l'on connait si bien a present. Alors imaginez vous un peu les fous rires! La derniere fois, on etait au petit bistrot du coin degustant un savoureux "jugo de frutilla" quand une vieille dame au teint dechiré et aux yeux plein de larmes de souffrance nous a interpellé, effondrée: "je vous en prie, j'ai une leucemie grave et je n'ai pas d'argent pour me payer les medicaments". La j'ai senti la honte pleine et pire, la colère m'envahir. Alors que Rosa commencait a faire les fonds de ses poches, moi j'ai preferé lui prendre tendrement la main, lui souhaiter tout le courage du monde et lui offrir mon jus de fruit a moitié entamé. Que peut on reelement faire face a cette injustice, a cette rage de pauvreté? que peut on faire, nous, du haut de nos 17 ans revolus, dans une societé dont on ne comprend pas encore totalement les moeurs et les usages, la langue et la mentalité? " Il faut attendre un peu Pauline que l'on parle mieux la langue et on pourra sans doute passer par le Rotary pour mener ce genre d'action de solidarité", me confia Elisa en tirant su sa camel a 10 centavos, tranquille.

J'ai des millions d'idees qui fusent dans ma tete, elles se cognent, elle se melangent, elle creent du noir foncé presque, jusqu'a me foutre le Beubeu. Ici, je voudrais etre utile a chaque instant, donner, donner, donner. Inventer, ameliorer, laisser une trace dans le coeur des gens et de Santa Cruz, qu'importe le volume. Mais ce n'est pas tous les jours simple d'etre attentif a la nouveauté, accepter ce que l'on n'aura jamais oser tolerer, faire semblant jusqu'a comprendre, s'adapter, trouver le bien etre...finalement c'est tout un boulot de voyager! L'ennui peut s'installer et repartir aussi vite, le bonheur te combler le coeur comme un attentat et s'enfuir par la porte de derriere violement...

Bon, quelques mots tout de meme sur l'incroyable week end du 13-14 avec le Rotary...la premiere rencontre entre tous les jeunes de Bolivie, pour un petit tour dans le Nord du departement, a la decouverte des charmes et patrimoines des petits villages alentours. Tout simplement EXCEPTIONEL! Imaginez vous 25 jeunes de tous horizons du monde: une majorité de "gringos" (comme on dirait "ricains" chez nous), toujours avec le pretexte de prendre quelque chose en photo parce que c'est fashhiiion, plus un groupe de francophones qui n'arrete pas de dire n'importe quoi et de chanter des chansons paíardes, 2 canadiennes qui adorent danser et draguer et enfin 2 allemands plutot discrets, mais des qu'ils ont bu un petit coup, on les reconnait plus! =)

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On avait un bus special pour nous, decoré de centaines de petites peluches a l'avant, 2 guides adorables avec qui on a pas toujours été tres attentifs, du raggeton a fond les ballons pendant les 4h de trajet...et quand les plus malchanceux s'endorment, nous on est toujours eveillés pour leur dessiner des belles moustaches poilues =)

Premiere etape, direction San Javier, un adorable petit village, aussi peuplé que l'ile de Robinson Crusoe...a peine on met pied a terre que des dizaines d'enfants se ruent sur nous nous lancant des "comprame, comprame semora!" et nous posant dans les mains blanches des colliers faits de graines et de plumes, des arcs en bois et autres babioles crées avec innocence pour nourrir les bouches afamées d'une famille de 8 enfants. Tout de suite, les gringos sortent leurs liaces de billets, c'est comme une evidence pour eux d'acheter au premier qui se presente. La, moi je me sens un peu touriste et ca me rappelle drolement quelque chose, dans l'histoire d'un autre continent...

On continue avec la visite d'une pasteleria ou on fabrique les fameux "cuñapés", ces especes de petits soufflés au fromage qui se degustent a toute les heures a Santa Cruz. On en a fait chez Lucy, c'est vraiment tout bete si vous voulez tenter de mettre un peu de saveurs boliviennes dans vos plats! Ensuite, on quitte les bonnes odeurs pour se retrouver au milieu d'un musee, dans la foret profonde...je me demande quel est le type qui a choisit de planter son musee ici...c'est trop chouette: y'a une vache de 4 metres de haut faites d'objets de recuperation, des visages excentriques taillés directement dans le bois, un bambou dans lequel s'ecoute quelques voix d'hommes magiques et caverneuses sorties tout droit des profondeurs de la nature et de l'espace, et des millions d'autres oeuvres incroyables!

Apres une soiree bien arrosé (n'est ce pas Magox?), on remonte dans le bus direction Concepion, un peu plus haut. C'est le festival de l'Orquidee qui nous attend, dans un folkclore peu accomodant. C'est drole , on etait vraiment les seuls visiteurs et l'attraction du siecle, bien plus que le festival lui meme! le guide nous a emmené observer les orquidées au loin dans la nature...enfin je respire, je marche, je savoure le relief! les orquidées roses laissent trainer un doux parfum sur la roche...c'est incroyable, elles ne se nourissent de rien, grandissent sur la pierre seche directement mais sont d'une beauté infinie! c'est le grain magique et heroique sur un fond gris...

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Le soir, sur la place, je rencontre un vieux ermite avec une etrange aura qui vend ses bijoux de pierres et de graines dans l'allee centrale. Je m'assoit, je le salue et par je ne sais quel hasard, il commence a me raconter l'histoire de ses ancetres au Perou, ses convictions d'animiste, le repesct qu'il a pour la nature et que les gens ont tendance a oublier...je l'ecoute avec passion, les yeux grands ouverts. Lorsque le groupe me rapelle a l'ordre, il me dit que doute facon, on restera en contact par la telepathie pour continuer a converser, et il me pose dans la main un petit baton d'encens. =) On file a la soiree karaoké ou tout le monde se lache, c'est le bonheur. Dernier jour, dimanche, on se baigne au milieu d'un lac magnifique ou les maigres chevaux se reposent paisiblement, on se ballade dans les rues de la Feria ou tout est remplies de couleurs sur le fond ocre de la Terre, on assiste a un combat de coqs majestueux ou plus de 500 pesos sont mis en jeux et ou la police meme vient jouer! (vive la Bolivie!) on parle de politique, de Bush et ses conneries, de l'environnement, de la beauté meme d'etre ici reunies...les discussions filent toutes seules presques, car meme si la langue avec laquelle on comunique n'est pas celle de nos racines, on arrive a se transmettre des emotions, des idees, des convictions et des envies...c'est magique.

27 septembre 2007

Oye oye! Ca y est les amis, voici un mois jour

Oye oye! Ca y est les amis, voici un mois jour pour jour que j'ai la tete en dessous de l'equateur, 1 mois que je prend mon gouter quand vous vous appretez a vous coucher, et que quand vous ronflez dans un profond sommeil, moi j'apprend la Salsa. Un mois que je vis dans la chaleur perpetuel et la joie des nouveautés, 1 mois aussi que je dois m'habituer a prendre ma douche 2 fois par jour, etre elegante, penser en español et ne jamais fermer les yeux. C'est PASSIONNANT!
Le mois de septembre est rempli de belles choses... Parfois, il faut savoir etre patient et accepter l'indomptable ennui avant de se retrouver face à face aux petites merveilles du quotidien. Ce qui est genial tout de meme c'est qu'il n'existe pas un jour sans surprises...

Je viens de sortir d'un interminable week end; pour cause: vendredi 21 Septembre, Jour du printemps, de l'amour et de l'etudiant ainsi que le lundi 24 suivant, fete nationale de Santa Cruz. Ainsi se fut détente, piscine, sortie entre amis et lecture pendant que d'autre se promenaient en famille a Tarija dans les montagnes du Sud...

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Ainsi, 3 moments bien forts de la semaine: Le dimanche soir, a defaut de motivation pour se rendre a l'immense foire "Expocruz" du moment, nous nous sommes rendus avec Margaux au centre ville...pas un chat dans les rues, c'est tres etrange. "Normal, me justifie Margaux, ils sont tous a la foire, c'est l'attraction du siecle!" Alors on marche, libres et heureuses, on papote enveloppées d'une douce brise legère qui nous fait presque froid dans le dos. Un petit km plus loin, on deboule a peine sur la Place centrale que l'on se fait surprendre par une adorable fanfare et majorettes, qui par les tambours et les trompettes enchantées reveille chacune des rues endormies de Santa Cruz. Quelle surprise, quelle suave ambiance! On fait le tour de la place avec eux, on les acclame, on les siffle, on les encourage. Tout a coup, toute la ville renait. Je vois des sourires fleurirent sur le visage des gens comme je n'en ai jamais vu ici jusqu'alors. Je sens les Hommes heureux, pacifiés, je me sens alors des leurs à cet instant là. Oui vraiment, de nuit, Santa Cruz est une tout autre ville. Lorsque les belles mélodies se taisent enfin, nous continuons notre periple et nous debouchons sur un petit spectacle de theátre de rue improvisé a meme le sol, donné par la Mison de la culture. Chaque gamin faisait un court passage, recitant une poesie ou un extrait meme de sa propre composition avec une eloquence et un charisme fou. C'etait super chouette. Finallement, on a finit les fesses posé au café du coin pour ecouter les sublimes voix harmonieuses des 2 jeunes hommes qui embaumait le salon de romamtisme argentin. Et nous, de coutume avec notre "jugo de frutilla" entre les lèvres, les pieds sous la table, on jubilait.

Autre bon moment: la sortie a la Feria " Expocruz". Il s'agit d'une immeeeeense foire qui ramene toute la Bolivie, les entrepreneurs latinos, les mannequins pour les strategies de vente, si ce n'est pas non plus les habitants des pays voisins. En tout cas, pendant 10 jours, c'est la fete a Santa Cruz, on entend parler de ca sur toute les chaines de television. Et pour cause, on y vend de tout: du chapeau en cuir, a la chaussure bresilienne, en passant par les nouveaux moteurs chinois...c'est incroyable! pour divertir les foules, on y trouve bien sur des clowns qui sillonnent le village, des "modelos" a paillettes et talons qui te tendent a chaque coin de rue la petite brochure insispensable pour etre , ainsi que des especes de Mc Donald, boite de nuit a ciel ouvert, minis zoo avec concours....bref, on peut pas s'ennuyer! Sauf que nous, quand on a decidé d'aller y faire tour, les temperatures avaient fichtrement baissées (13 degré), mais pour un cruzennioen, 'faut savoir que c'est la mort! je croyais avoir pris un pull suffisament chaud mais finallement, on n'est jamais assez couvert, n'est ce pas? on se les pelaient tellement avec Mragux qu'on a du aller se rechauffer ds le rayon des Vaches, vu la chaleur qu'elles degagent...et on est alors partis dans une observation tres aigue et imaginative de la vie des vaches, les voir vivre les une sur les autres, en tant que veritables aminaux (je vous passe les details), sans se preoccuper de l' incroyable attraction touristique qu'elles etaient et...ahaha, qu'est ce qu'on a rit! j'aurais pu y rester des heures la dedans a les regarder. Faut dire qu'il y avaient egalement les Zebus, vous savez, ces especes d'enorme boeufs avec la peau du cou qui pend et la bosse tordue immergant du dos qui ressemble ni plus ni moins a celle d'un dromadaire...bref, a mourir de rire.

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Autre moment fort qui m'a egalement rempli les yeux de magie: la celebration a la Fondation. C'etait un mardi apres midi ou je m'y rend comme tous les mardis pour y voir mes amours de gamins et leur filer un coup de pouce dans les devoirs scolaires. Mais il s'averait que ce jour la on n'avait pas la tete a travailler, mais plutot a partager quelques rires, quelques talents, quelques emotions enfantiles. Au milieu du terrain de basket, on a improvisé un petit orchestre a cordes avec quelques jolies melodies, on y a joué des petits sketchs avec toute la malice et la fraicheur de l'enfance, on a deroulé le tapis de danse Cruzennien aussi, magnifique, somptueux, plein les yeux! et puis on a preparé un jolie petit apéro aussi avec les sympathiques Cordons Bleus. Et que d'imagination avec si peu! j'aimerais tellement proposer mes idées dans l'animation, pouvoir ouvrir la fondation les samedis et organiser des grands jeux avec les enfants, mais l'administration et l'organisation bolivienne est un vrai Capharnaum ici, toujours en retard, toujours desorganisé, impossible de communiquer une information. Surtout que bon...il est encore delicat a l'heure actuelle de s'affirmer et d'avoir autant d'ambition.

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Enfin, dernier moment d'une beauté incroyable, Le fameux "Quince"! Alors voyons...qu'est ce que c'est que ce truc encore? il s'agit ni plus ni mois du gigantesque anniversaire d'une fille de mon colegio qui fete ces 15 ans. Ca parait banal, mais ici, c'est une autre histoire. Imaginez vous en Bolivie (pour les filles seulement), on vous aurait paré de la plus belle robe de princesse comme vous en avez toujours revé, on vous aurait maquillé, broshingé (meme les poils!!), parfumé...vous auriez invité pres d'une centaine de personnes pour assister a ce jour qui serait sans doute le plus beau jour de votre Vie. Votre jour rien qu'a vous. Aux 10 heures tapantes, vous seriez apparu sur le tapis rouge, declanchant une floppée d'applaudissements, dansé la valse avec votre chere papa, accompagné de vos 10 meilleurs amies vetues de rouges qui vous acclament leur cavalier sous le bras droit, vous auriez mangé des tonnes d'amuses geules adorablement presentés, sans parler de l'immense "Torta" de 5 etages avec la creme chantilly qui degouline sur vos doigts, on vous aurait pris en photo toute la soirée avec votre sourire a la Cendrillon aussi, on vous aurait fait danser sur tous les rythmes chaud de Santa Cruz et pour finir on vous aurait certainement offert une voiture, ou un voyage au bout du monde...Alors? qu'est ce que vous en dites? Merci papa, merci maman.
Ici, la culture affirme qu'a 15 ans, tu quitte ton adorable corps d'enfant pour devenir un belle ravissante jeune fille. En France, c'est autre chose... Pour la petite anectode, j'ai passé aujourd'hui presque mon apres midi entiere a choisir ce que j´allais porté pour la soirée, avec quelles chaussures, quelles boucles d'oreilles, et Attention! "les cheveux je me les lissent ou je me les lissent pas?" ma mere m'a devalisé son armoire qui manquait de craquer pour me degoter apres des heures de tatonnements indecisifs LE truc qui irait. Parce que oui, forcement il est exigée un "tenue formelle" sinon on n'entre pas, bien sur. Tout doit etre beau, parfait. Alors imaginez vous la Paulette avec le decolleté, les talons, le fond de tient et tout et tout! si si =) Entre nous, j'ai jamais autant eu mal aux pieds de ma vie, alors j'ai fini pieds nus, bien sur, on s'en serait douté... mais je ne me suis pas casser la margoulette, heureuse Victoire! Mery et Allan m'ont appris a dansé le Raggeaton de Santa Cruz, c'est a dire que premierement on danse toujours 2 par 2 face a face, puis on se rapproche doucement, on se colle presque et Hop! sur les rythmes chauds de la musique on descend le corps et les fesses jusqu'en bas, "Abajo, abajoo!" crient ils tous en choeur. Ca peut etre qq peu genant quand on est pas habitué a exhiber de telle facon notre sensualité...Mais quand on connait bien son monde, on se marre bien! A la sortie, en attendant notre Taxi encore tout ivre de bonheur, deux petits hommes devetus sortis de nulle part nous on posés sous les yeux des peluches ou je ne sais quelles babioles derisoire attendant un signe d'approuvement, un simple signe d'interet. "Queneni, tu n'est pas de notre monde, petit homme. Retourne dans ta caverne de misere." , ais-je pu lire dans les yeux de mes amis. A ce moment la, je me suis regardée de haut en bas, j'ai senti le poids de la richesse qui pesait sur mon corps, le poids de ma conneire, et je me suis senti vraisemblablement etrangère. Ca faisait longtemps.Oui, finallement, apres avoir été emerveillée par toute cette extrapolation, cet etalage de richesse presque insemblable, apres avoir joué les minettes affamée, et baignée dans le confort de la joie virtuelle, le retour a la realité fut un vrai coup de poing dans le coeur.

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038036043051Ce qui est genial avec les Boliviens quand meme, c'est qu'ils sont tant ouverts d'esprit que je peux leur partager mes opinions sur mes diverses decouvertes, et de part leur ecoute, leur patience et leur reponses, on arrive a de merveilleuses petites discussions en tout genre...sur la religion, sur les conflits hetniques entre coyas et cambas par exemple, sur les homosexuels, la pauvreté, l'environnement, etc. Je nage dans le vrai petit bonheur =)

Avec ma famille, tout s'ameliore. Mon petit frere est toujours aussi jaloux mais il a de grosses sautes d'humeur. Ainsi, soit il est excecrable et plein de haine, soit tout d'un coup il s'eveille, il vient me chercher. Alors on rigole beaucoup, il me donne comme l'opportunité ou l'accord de pouvoir jouer le role de la soeur et de me glisser doucement dans son coeur. J'essaye de suivre comme je peux. Avec ma mere, qui m'a engeulé comme jamais l'autre jour car ca faisait 4 jours que je portais la meme chemise et que "ici a Santa Cruz on se lave et on se change tous les jours", bon disons qu'elle est tellement dure et ferme que finalement j'y trouve une securité, une confiance aupres d'elle...c'est tres maternel, et quand on a de petits instants de rires ensemble, je me sens vraiment bien, acceptée enfin. A l'ecole, c'est different. Je tente de me mettre au travail, mais impossible dans les matieres scientifiques... la, pour le coup, je nage dans du yaourt liquide! alors je m'essaye quand meme aux sciences sociales, a la literature, a la religion, et a la philosophie aussi. Ca me reussi pas trop mal, mais j'avoue que je ne bosse pas du tout. Avec Mery la folle a coté de moi, c'est la recreation toute la matinée, mais qu'est ce qu'on rigole! je lui ai appris le President, le jeu du Cow boy aussi et malgré les petites difficultés que m'apporte la langue, les blagues et les farces restent les memes. Mery c'est vraisemblablement une amie sur qui je peux compter, coute que coute. La, en philo, on etudie Sartre, qui tient l'opinion que l'homme est une "passion inutile", et que son futur n'est rien d'autre que le Neant. C'est super interessant, mais pas pour tous, qui dorment la plupart la joue sur la table...En fait, je m'apercois que je suis totalement en vacances, les pieds dans l'eau (enfin presque) et je suis heureuuuuuse!

En pensant bien fort a vous dans le commencement de l'automne, je vous envoie un brin de chaleur (et de sueur au passage) pour affronter les periples du froid et les decouragements du boulots...L'odeur des chataignes grillées au coin du feu vont me manquer je vous jure!

17 septembre 2007

Hola mes francesitos =) Fidèle a moi meme, je

Hola mes francesitos =)

Fidèle a moi meme, je n'ai pas perdu mon sens de la ponctualité (oui oui, je suis très ironique là) surtout qu'ici, autant dire qu'il est im-pos-sible d'etre a l'heure, c'est evident, alors je m'y retrouve bien. Ah ah. Bon, treve de blabla, me voici de retour après 2 petites semaines d'absence. Et quelle absence! La vie s'installe peu a peu a Santa Cruz, ou plutot...JE m'installe. J'apprends. A devenir comme ces petits etres au cheveux noirs, a la peaux ocre, caractere fronceur, deconneur mais très doux, respectueux et genereux. Quand je pense qu'ici je fais tout ce que je veux sans aucun effort, baignée dans l'ermerveillement constant et la paresse la plus totale, pendant que vous à l'autre bout de Terre vous avez le cerveau en ebullition face à votre cahier d'ecolier rayé qui sent bon le neuf de Carrefour, que le stress vous ronge l'estomac qui a faim, et que vous essayez tant bien que mal de calculer 2+2 mais....=) Pardonnez moi, je commence a prendre l'humour cruzennien. Comme vous le voyez, il est plutot pauvre, mais qu'est ce qu'on se bidonne!

Bon, je vais aller très vite, car mine de rien, le temps manque ici, et je fais un effort phénomenal pour vous ecrire car il y a tellement de chose a raconter que le decouragement prend le dessus. Bref. Commencons par le principal: tout va très bien. Les relations avec ma famille d'accueil se sont nettement améliorées, si ce n'est que mon petit frère ne me manifeste toujours aucune réelle sympathie. La dernière fois, il m'a repris a table du haut de ces 11 ans qu'il a fété vendredi dernier car j'avais parlé la bouche legerement remplie. Le pauvre bichoue, ca lui a completement retourné le ventre qu'il a lancé un ¡Que ascooo! et est sorti de table en courant. En plus de savoir jouer l'anthipatique, il joue parfaitement bien la comédie... Parlons a present de ma mère Denise, qui devait surement etre en zone rouge lors des premiers jours de mon arrivée, car ces temps ci, elle est toute chantonnante, elle rigole beaucoup, toujours aussi energique, entrain de courir a droite a gauche. Après m'avoir traité de droguée, mal-eduquée et féneante, elle m'apporte beaucoup plus d'attention et d'affection aujourd'hui, me laissant sortir ou je veux quand je veux, a partir du moment que je lui dis Ou et avec Qui. ¿Que torrooo no ve? Quant a mon père, Juan Manuel, toujours aussi absent car boulot d'economiste oblige, on commence a rigoler un peu ensemble. Il fait un boulot super interessant mais il n'a pas l'air très consentent a en parler. Enfin, tous les matins, a 7h, après avoir fait son petit tour de vélo dans la ville ("car le sport, c'est la santé") il revient prendre le petit dejeuner avec nous 3 et me pose le journal dans le main, ouvert a la page on l'on le voit en photo à ci, à ca, le meeting a Cochabamba, la visite de la fondation Tralala...il s'amuse beaucoup de retrouver son visage chaque jour dans le journal. Hé oui, qu'est ce que vous croyez, il est connu mon Papa! Et toc =)

A Santa Cruz, nous sommes en plein mois de Septembre, et le mois de septembre, c'est le mois de Santa Cruz! On fete l'Independance que l'honorable Simon Bolivar nous a offert en l'an 1825. Ainsi, la ville est en fète, les caissiers des supermarchés portent des chapeaux au couleurs du territoire (le vert et le blanc), les artisans sortent leurs eventaires dans les rues, les musiciens montent le son, et dans moins d'une semaine, les portes de la plus grande Foire du pays vont s'ouvrir majestueusement, laissant place a la danse, au cinema, a la gastronomie, aux animaux tordus, et toutes ces belles choses qui feront descendre les habitants de l'Ouest de leurs montagnes perdues.

Mes journées sont bien remplie: le matin, je fonce a l'ecole la geule en vrac après avoir enfilé mes cereales kellogs et mon delicieux jus de fruits fait maison. Je monte dans le Jeep a l'avant, mon petit frere derriere qui ronfle toujours mais qui se fait secouer par sa mere pour faire la priere. Je me joins a eux dans le Notre Pere, car a force je le connais sur le bout des doigts. Puis arrivés dans les bouchons de véhicules de l'avenue Trompillo, on remonte les vitres a cause des voleurs, on met la clim', on allume la radio a fond qui nous laisse entendre le bon Reggaeton de la semaine pendant que les pauvres du quotidien qui vivent dans le canal d'a coté nous tendent a bout de bras leurs boites de bonbons, sodas et oranges bien juteuses par derriere la vitre, attendant avec toute la patience que la vie leur donne qu'on leur offre un regard de riche interessé par leur marchandise de pacotille. Parfois, y'a le petit jongleur qui nous fait un numero a l'arret au feu rouge et qui passe dans les rangées de 4x4, la main tendue dans le vide, esperant qu'1 ou 2 pesos lui tombent dans la paume crasseuse. Ou bien il y a encore les laveurs de voiture qui eux se jetent sur le pare brise deja etincellant de brillance afin de passer quelques coups de torchons a l'eau et recuperer leur maigre du. Seulement, a ce moment la, Denise descend la vitre et avec toute la plus grande et sincère compassion du monde, lance douloureusement cette phrase qui me resonne encore dans la tete: ¡No tengo moneda amiiiigo! Puis, un peu plus loin, elle nous depose devant la grille du college la ou tous les jeunes de 6 a 18 ans se ruent pou rentrer, se sautent dans les bras comme s'ils ne s'etaient pas vus depuis des siecles, et s'achetent des bonbons, chocolat, sodas au petit marchand d'a coté pour grignoter après chaque effort intellecutel...C'est tres charmant, je m'amuse beaucoup a les regarder faire chaque matin, jusqu'a que quelqu'un me tire part la manche fougueusement et m'emporte dans un tourbillon de paroles d'une langue que je commence a entendre non plus dans les oreilles mais dans la tete.

Les lundis et les mardis, c'est le meilleur: Education sportive avec au choix, jouer au volley, ou encourager les joueurs les fesses poser l'heure entiere sur les gradins, Art plastique, ou je m'essaye a peindre une petite toile avec ma guache francaise, puis Sciences sociales politiques, ou enfin je me suis decidé a travailler un peu car vu la difficulté des questions "Qu'est ce qu'un parti politique?", ce n'est pas bien dur, et puis enfin Musique en fin de matinée ou l'on se retrouve tous dans une petite salle ou chacun peu apporter son instrument et nous apprenons de merveilleux petits chants, souvent liturgiques, mais qui permettent de quitter l'ecole les oreilles et l'esprit embués de beauté melodieuse. En general, c'est le prof a la batterie, Pablo a la basse, Pauline et Frutti a la guitare et les autres aux chants. On rigole bien =) A la pause de 10h, ensuite, c'est l'empilage de gamins a l'espece d'epicerie que tiennent les Soeurs du college qui vendent des gourmandises en tout genre: Donuts, biscuits, chips, pizzas, beignets de poulets, bonbons, sodas et j'en passe...et les eleves, pour seulement 10 a 20 centimes d'euros se gavent goulument au paradis de la bouffe. Autant dire qu'au debut ca me repugnait, surtout le salé (Beurk) mais finalement on se prend au jeu, on se donne le pouvoir d'avoir faim et ca marche tout seul! A la sonnerie, Denise vient nous chercher en voiture. Encore chantonnante, je fredonne quelques melodies, mais Santiago pique une colere atroce car il ne supporte pas que quelqu'un chante dans ses oreilles. Sa mere le calme, pendant que je pouffe de rire avec Exalta la Muchacha qui pose genereusement sur la table un bon repas comme tous les midis de la semaine.

Les repas ici sont des moments tres importants. On mange souvent mexicain ou ces petites choses vite-bien-mangé dans 3 assiettes a la fois, avec des petites serviettes en papier In-di-spen-sables de 5cm sur 4 qu'ils faut toujours garder dans sa petite main pour etre au top. On doit manger dignement, avec tenue, sinon si ce n'est pas Denise qui reprend Santiago, c'est Santiago qui me reprend. On echange quelques blagues, on raconte les potins. Puis les 13h30 se pointent, les imperatifs de l'apres midi accourent deja et pendant que Denise prend sa douche pour la deuxieme fois de la journee, moi je reste taper la causette a Exalta qui prend son repas, seule. C'est une femme adorable, qui a toujours des merveilles a raconter. Elle est tres douce, tres respectueuse avec moi, elle m'appelle toujours Señorita Pauline. Exalta vient de la Paz, la capitale ecnomique de la Bolivie, elle fait donc partie du peuple d'Occident que l'on appelle Coya pendant que les cruzenniens de l'Est s'apelle les Combas. Il y a comme une espece de gentille rivalité entre ces deux tribus, qui font partie d'un seul et meme pays mais dont les moeurs et les mentalités convergent totalement. Le coya, des montagnes, est un etre tres travailleur, mais plus pauvre et plus reservé dans son caractere, alors qu'a l'opposé, le camba est tres féneant, mais ne connait pas la honte, il est deconneur, et tres nature. Le racisme heureusement n'existe pas entre eux, car ils portent tous la meme Bolivie dans leurs coeurs, simplement, ils se charrient gentillement, comme les francais se rient des belges.

A 14h30, je file a la "Fundaccion Niños Feliz", qui est un magnifique centre crée il y a 7 ou 8 ans seulement par le Père je ne sais plus qui, afin d'accueillir les enfants en difficulté sociale, pour ne pas dire pauvres. A vrai dire, pour ceux qui connaissent l'ASED au Burkina, c'est exactement le meme principe: les gamins grace au parainage peuvent aller a l'ecole, etre bien nourri, avoir acces aux soins, et aux activités cutlurelles telles que le thátre, la musique et le cinéma. Moi je viens les aider dans leurs devoirs d'ecole l'apres midi. Je verifie leurs multiplications, leur orthographe, en essayant tant bien que mal de cacher ce fichu accent francais! ce sont tous des vrais pépites, des sources de joie, de fraicheur, j'aurais envie de tous les emporter avec moi au loin. La directrice m'a egalement mis le fil a la patte pour leur donner des cours de francais et d'anglais. C'est merveilleux, un vrai Clin-Dieu que de se retrouver la bas. Je m'y sens tellement bien, et pour une fois...utile et acceptée comme un etre humain a part entiere et non comme la petite Francesita d'echange Rotary. Bref, a 17h, les cours d'espagnol ne m'attendent plus, je dois encore prendre le Micro, ces especes de petits bus qui te trimballent ou tu veux dans le ville pour seulement 1 peso. Au debut, Denise ne voulait pas que je le prenne car 'parait qu'il y a pas mal de vols et qu'on est tous entassé les uns sur les autres, puis finallement elle a accepté et je trouve cela super rigolo. La derniere fois, on roulait tranquillement en direction du second anillo, quand tout a coup le chauffeur est descendu s'acheter une bouteille d'eau, laissant le véhicule en vitesse 1 avancer au pas, droit, tout doucement. Quarante secondes plus tard, il remonte dans son engin après s'etre tapé le sprint du siècle et tout transpirant il reprend le volant comme si de rien n'etait. Explosion de rire general dans le micro, le chauffeur est content de lui, il a la fougue digne d'un Charlie Chaplin. Tout va bien. Et moi, je savoure ces p'tits moments remplis de malice =)

Arrivée dans la zone Nord quelques minutes plus tard, j'ai juste le temps d'acheter une petite barre de chocolat insipide a la vieille dame de l'angle de la Rue avant de filer a mon cours d'espagnol. La bas je retrouve tous les etudiants du Rotary, essentiellement américains pour apprendre a conjuger les verbes et diffencier Estar et Ser. "Gniiéé" comme disent les Cambas. Pas tres interessant, je serais bien resté avec les gamins. Mais chaque activité a sa vertu, ici, c'est le moment d'echanger nos nouvelles impressions, nouvelles decouvertes, nos joies comme nos peines. C'est assez ressourcant. Enfin, a 19h30, Denise vient me chercher dans son increvable Jeep et je retrouve Santiago dans son costume de Takwendo la geule encore tiré vers le bas. Avant de rentrer a la maison, on passe s'acheter des Panchitos, plus connus en France sous le nom de Hot-Dog et on file les manger a la maison, en silence. Ma soirée, c'est avec Hugo, l'autre muchacho qui aide a la maison que je la passe. Il habite dans la petite chambre a l'etage, et on a toujours des tas de choses a se dire. Tiens, aujourd'hui, il etait tout content car je lui ai appris a jongler avec des oranges. Deja que c'est pas simple a expliquer théoriquement en francais, mais alors imaginez vous un peu la galere en expañol! Mai Hugo a le don d'etre d'une patience infinie avec moi, et avec tout ce qui l'entoure d'ailleurs.

Quand j'ai suffisament le temps entre midi et deux, je cuisine un peu. La derniere specialité que je leur ai concocté, c'etait la Tarte au fraises, avec la creme patissiere et la pate sablée faite maison, bien entendu. Je crois qu'ils ont aimé, car etant parti avec ma classe a la campagne tout le week end, je leur avais demandé de me laisser une petite part quand meme. Tu parles! il ne restait qu'un vieux morceau de pate avec la pauvre fraise ratatinée dessus qui criait au secours...mais c'etait delicieux =)

Pour finir, quelques mots justement sur cet incroyable et merveilleux weeks end passé en compagnie de tous mes compañeros; il s'agissait d'un Retiro, ce qu'on peut traduire par Retraite spirituelle. Uboldi etant un college tres catholique, les eleves du Tercero sont invités 2 ou 3 fois dans l'année a se retrouver tous ensemble pour partager des instants d'amitié mais aussi de reconciliation, donnant l'occasion de reparer les petits bobos de coeurs entre camarades. Il faut dire qu'il sont comme une grande famille tous, c'est incroyable. Jamais aucun prejugés, aucune critique. Ils sont tous simplement eux meme, et malgré les differentes affinités, tous sont liés comme de véritables freres et soeurs. Cette solide amitié crée une ambiance en classe que jamais je n'avais connu jusqu'alors, une solidarité de travail qu'on ne connait pas en France et je pense que c'est cela qui fait qu'ils sont si doués, si dynamiques. C'est leur union, leur Foi en chacun. Et je me dis alors que si en France on etait si proche entre camarades de classe, le lycée serait plus qu'un plaisir, sinon un besoin et on n'aurait moins de mal a travailler, a comprendre, on aurait jamais peur de lever le doigt, jamais peur de parler devant tout le monde, jamais peur de rien, car on se sentirait aimé et accepté dans une classe qui serait comme notre Fratrie.

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Bref, ce Retiro se passait a une vingtaine de Km de Santa Cruz, ou la vegetation ressemble davantage a celle de l'Afrique de l'Ouest, avec du sable ocre sous les pieds, une vegetation plutot pauvre, mais pas moins accueillante...j'etai si heureuse de pouvoir enfin sortir un pe ude la ville! on a été recu par une communauté d'etudiants catholique de Betania, autant dire tout de suite des catholiques evangeliques qui dans leur facon de prier son tres charismatiques. La priere se fait les yeux fermés, les mains au ciel louant le Siegneur, on chante sans s'arreter de magnifiques melodies qui te montent dans les trips, avec toute la force de ton Ame, et puis surtout, on se laisse envahir par l'esprit Saint qui peut se manifester tres violement chez certaine personne. Lors d'une celebration, une fille a perdu le controle de se corps, elle est carrement tombé au sol, tremblant de toute part pendant une dizaine de minutes. Elle ne se rappelle pas tres bien de ce qui s'est passé et ca en a fait le sujet principal de tout le Dimanche. Bref, je ne voudrais pas m'etendre sur le sujet, simplement dire que je suis plus que comblée de joie d'avoir pu participer a ce Retiro, tres riches en emotions, en discussions, en rencontres. Des fois j'ai l'impression d'avoir passé le week end au sein d'une secte et puis finallement quand je parle avec mes amis les Soeurs fransiscaines du college, elles me disent que chacun a sa facon de prier, et que la leur est tout simplement tres extrapolée, certes, mais pas moins mauvaise pour autant. On a versé beaucoup de larmes, serrer beaucoup de bras, donner la paix, chanté aussi, des chansons pour les enfants avec les gestes a la con que jamais personne n'aurait osé faire, de peur de se ridiculiser, on a dansé sur les mélodies typiques de Santa Cruz que tout le monde chantait gaiement a tue tete, on a jouer aussi, que la meilleur équipe gagne " ¡Viva Blanco!", on s'est fait des confidences tres larges entre toutes les 55 filles du Retiro sur les garcons, assis en rond dans la salle, alors que c'est en France le genre de truc que l'on ferait au coucher allongées au coin du lit dans l'intimité la plus totale, on a recu beaucoup de petits cadeaux aussi, des bonbons comme des petites statues trop kitch du Christ sur la croix ou de la vierge Marie. Ici, on adore ca, on trouve cela totalement "bonito", l'adoration et l'extrapolation des icones et des statues, c'est la folie! On a surtout beaucoup mangé car le truc incroyable en Bolivie c'est qu'ils bouffent tout le temps. Au petit dej, tres bien, a 9h paquet de chips, a 10h30, paquet de chocolat, a 12h repas, a 14h confiseries, a 15h gateaux, a 16h30 "refresco", a 17h chocolat, a 18h soda, 19h.....et vu que je ne fais aucun sport excepeté le velo electrique 2h dans la semaine et les abdos avant d'aller se coucher (si si j'essaye je vous assure), la Paulette elle va devenir une vrai "Gordita" comme ils disent ici!

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Voici quelques sovenirs figés qui pourraient vous donner un petit apercu de ce que j'ai pu y vivre. A tous un grand Merci pour vos precieux mails, vos genereuses pensées, apres les petits coups de blues qui ne durent jamais plus de 5 minutes, vos mots sont comme une source d'energie qui permet de repartir avec un peu plus d'entrain et d'avidité dans le coeur et l'esprit pour la suite de l'histoire. Je ne peux repondre a tout le monde, surtout que c'est en pensant a vous que le mal du pays se fait sentir. Mais je tacherai d'etre aussi ponctuelle que possible au rendez vous virtuel des nouvelles. Enfin, pour ceux qui souhaitait m'ecrire par la poste, voici l'adresse de la maison: Famille Arias Paccieri/91 Calle Rio Grande/Barrio Trompillo-Zona Sur/Santa Cruz

Bien a vous...

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